PIZOLUB : l’action de Guy Christian Mavioga a été torpillée par l’inertie du gouvernement

Le Directeur général sortant de PIZOLUB S.A, Guy Christian Mavioga a déclaré dans son discours bilan que son action à la tête de cette entreprise étatique de production de lubrifiants durant 21 mois, a été ébranlée par l’inertie manifeste et la mauvaise du gouvernement.

« A l’aune de ce diagnostic, nous avons établi un plan d’action (Business plan) dont l’objectif principal était de relancer les activités de PIZOLUB SA. Toutes les garanties de soutien ont été données par les plus hautes autorités pour nous permettre de réussir notre mission de restructuration et de relance. Mais hélas, les promesses ne sont restées qu’à leur état de promesse, sans suite, donc lettre morte », a déclaré M. Mavioga dans son discours de passation de charge le 17 décembre au siège de la GOM à Libreville.
Pour Guy Christian Mavioga, nonobstant les écueils, il s’est démené pour donner une « âme et un esprit » à PIZOLUB  qui était selon lui, en  pleine déliquescence dès son arrivée le 15 mars 2019.
« J’avais trouvé à PIZOLUB.SA environ 700.000.000 de FCFA disponibles contre près de 10.000.000.000 de FCFA de dettes », a-t-il affirmé avant d’indiquer  que « je laisse un montant total 8.592.588.343 FCFA dont une valeur réelle de 2.500.000.000 de FCFA, une valeur de stock des produits finis de 367.313.343 FCFA et un chiffre d’affaires prévisionnel du premier semestre 2021 de l’ordre de 5.725 .275.000 FCFA ».
Dans son bilan qu’il juge largement positif, Guy Christian Mavioga dit avoir mis en œuvre par ses soins, la première Marque Gabonaise de Lubrifiants, un Label PIZOLUB composée de 58 formules made in Gabon, « certifiés par Chevron Oronite, un géant du monde des lubrifiants et dont cinq (5) sur le segment de marché qui nous intéresse, sont sur le chemin de l’Agrément au tarif préférentiel généralisé CEEAC/CEMAC donnant accès notamment à la ZLECAF ».
« J’ai trouvé PIZOLUB, entreprise détenue à 52.83% par l’Etat Gabonais, en train de se faire torpillée et malmenée depuis des décennies par la danse des Marketeurs qui y sont pourtant actionnaires, mais aussi, fournisseurs et clients (juges et parties)», a-t-il souligné fustigeant au passage la cooccurrence déloyale qui plombe le développement de cette entreprise vielle de 42 ans.

Camille Boussoughou

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