Fadi Ibong, l’avocat qui a confirmé officiellement que Bertrand Zibi a été copieusement torturé en prison. Ses geôliers auraient découvert un téléphone dans sa cellule @ archives Gabonactu.com
Libreville, 29 avril (Gabonactu.com) – Le Parquet de la République recevra la société civile ce lundi 30 avril suite à la plainte déposée contre le Directeur de la Prison Centrale de Libreville et autres pour tortures sur l’ancien député Bertrand Zibi Abeghe et autres prisonniers politiques.
La plainte a été déposée par le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) dirigé par l’activiste Georges Mpaga.
« Le ROLBG, principale coalition défendant les prisonniers politiques et les victimes des violations des droits de l’Homme lors de la crise post- électorale de 2016, tient à mettre la justice devant ses responsabilités face aux violations manifestes et répétées des droits de l’homme à la prison centrale de Libreville », écrit l’ONG dans un communiqué transmis à Gabonactu.com.
« Ces atteintes délibérées aux droits humains sont l’œuvre d’agents publics gabonais de l’administration pénitentiaire. Au regard de la loi gabonaise et de la Convention des Nations-Unis ratifiée par l’État gabonais, la pratique de la torture est illégale », rappelle l’ONG.
« Notre démarche vise donc à faire constater ces violations et à poursuivre en justice les planificateurs, auteurs et complices desdits actes », ajoute le communiqué.
Selon la convention des Nations Unis contre la torture, le terme « torture » désigne tout acte par lequel une douleur ou souffrances aiguës, physique ou mentales, son intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou une tierce personne à commis ou est soupçonné d’avoir commis, de l’intimider ou de faire pression sur elle ou d’intimider ou de faire pression sur une tierce personne, ou pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu’elle soit, lorsqu’une telle douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent de la fonction publique ou tout autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec son consentement exprès ou tacite. Ce terme ne s’étend pas à la douleur ou aux souffrances résultant uniquement de sanctions légitimes, inhérentes à ces sanctions ou occasionnées par elles (Art 1).
Camille Boussougou