La CONASYSED reconduit sa grève et rejette le projet de trêve sociale

Simon Ndong Edzo, modérateur de la CONASYSED @ Marcel Libama

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La Convention nationale des syndicats de l’éduction nationale (CONASYSED) réunie en assemblée générale samedi à l’école publique Martine Oulabou de Libreville a décidé de poursuivre sa grève d’un mois entamée le 4 janvier dernier.

Lors de la même réunion de compte rendu des négociations ouvertes avec le gouvernement, les adhérents de la CONASYSED ont rejeté le projet de trêve sociale suggéré par le gouvernement.

« La trêve sociale signée en 2003 n’a été qu’une imposture aux séquelles indélébiles encore présentes dans nos mémoires », a déclaré Marcel Libama, un des leaders de la CONASYSED.

En 2003, en effet, l’ancien président Omar Bongo Ondimba, confronté à une grogne sociale de très grande ampleur avait négocié et obtenu des syndicats une trêve sociale qui avait permis de mettre en sourdine toutes les revendications syndicales. Le calme était revenu dans le pays mais les problèmes posés à l’époque n’avaient pas été tous solutionnés.

Une vue des participants à l'AG de samedi @ Marcel Libama
Une vue des participants à l’AG de samedi @ Marcel Libama

La CONASYSED est entré le 4 janvier dernier en grève d’un mois reconductible pour réclamer le paiement du dernier trimestre de la Prime d’incitation à la performance (PIP), le paiement des frais de surveillance des examens d’Etat plus connus sous l’appellation vacation et la construction des nouvelles salles de classe pour désengorger celles qui existent déjà. Dans certains établissements, les effectifs dépassent 120 élèves par classe dans un pays pétrolier de moins de 2 millions d’habitants.

La semaine écoulée, le ministre de tutelle, Florentin Moussavou a reçu les grévistes en présence de l’artiste Annie Flore Batchiellelys qui a suggéré une trêve sociale entre les deux protagonistes pour sauver l’école gabonaise à la dérive.

Démarrée timidement, la grève est de plus en plus suivie quasiment dans tout le pays.

 

Carl Nsitou

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