Quels sont véritablement les motifs qui ont conduit à une bagarre le week-end écoulé à Kango plus exactement, à Andem 2 au PK 68 dans la province de l’Estuaire ? C’est ce que vont tenter de déterminer les enquêteurs lors des interrogatoires approfondis.
Acasio Marcos do Santos Carvalhos, un santoméen de plus de soixante-dix ans vient de frôler la mort pour avoir essayé de séparer une bagarre entre trois jeunes. Le septuagénaire a été sévèrement chicoté à coups de machette par ces jeunes. Teigneux, il l’a appris à ses dépens que séparer une rixe comporte des risques.
En effet, selon nos confrères du quotidien l’Union, ce dernier aurait été pris à tabac par un des jeunes appelé « Visite ». Le bilan provisoire est de plusieurs coups de machette près du cou, à l’épaule gauche ainsi qu’à la main. Le total de cette désinvolture est de quatre-vingt-sept points de suture dont cinquante-six au niveau de la main, vingt-trois à l’épaule et enfin huit au cou.
Il serait sorti de cette violente rixe grâce notamment à un gourdin métallique, qu’il aurait frappé sur la tête de son bourreau afin de prendre la poudre d’escampette. C’est ainsi qu’il a été transporté rapidement par ses proches très tôt, au centre médical de Kango pour y recevoir des soins appropriés.
Son courage lui aurait emmené à s’interposer entre deux petits voyous qui prenaient à tabac un troisième jeune. Une situation que n’a du tout pas apprécié ‹‹Visite››, selon notre confrère l’Union. Dans une colère noire, il serait rentré chez lui, en serait ressorti avec à la main chargée d’une machette bien aiguisée.
Alertés, les éléments des forces de l’ordre ont ramené la tranquillité, dans cette partie de l’Estuaire qui se transformait en bain de sang. Ils ont été saisis par les OPJ afin de déterminer les causes de cet acte mais surtout pour répondre devant le Procureur de la République des faits reprochés. Par contre le pronostic vital du santoméen serait pour l’instant stable.
Vincent Ranozinault