La santé dégradante de l’opposant prisonnier Privat Ngomo inquiète sa famille

Dr Thierry Ngomo, frère cadet du prisonnier politique   Privat Ngomo © Gabonactu.com

La famille de l’opposant prisonnier  Privat Ngomo, interpellé le 12 juillet 2019 pour avoir lu un discours hostile au régime d’Ali Bongo, devant l’ambassade de France, a dénoncé le weekend écoulé, dans une déclaration à Libreville, la violation flagrante du droit à la santé de leur fils bafoué par les autorités administratives de la prison centrale de Libreville.
« La violation du droit à  la santé de monsieur Privat Ngomo est ici patente. Suite à son incarcération, il n’a pas pu effectuer son bilan en 2019. Ce bilan spécialisé nécessite qu’il soit interné 3 à 4 jours dans une structure sanitaire appropriée. Une demande dans ce sens a été introduite par la famille auprès de l’administration pénitentiaire depuis le 21 février dernier. Mais à ce jour, et en dépit des demandes de ses médecins traitants, de ses avocats et de sa famille, Privat Ngomo n’a pas bénéficié de l’hospitalisation requise »,  a dénoncé son frère cadet le Dr Thierry Ngomo.
La famille a déploré le comportement du médecin en chef du dispensaire de la prison centrale de Libreville qui « par peur de déplaire à sa hiérarchie », refuse dit-on, d’assumer la responsabilité que lui donne la loi 51/59 du 15 décembre 1959 en son article 65 qui dispose que :  «  le médecin peut prescrire le transfert du malade soit à l’infirmerie de la prison, s’il en existe une, soit au dispensaire ou à l’hôpital s’il le juge nécessaire ».
La famille a rappelé à ce dernier que, devant la loi et le conseil de l’ordre des médecins, lui seul sera tenu responsable si d’aventure, fustige-t-on,  la santé de Privat Ngomo venait d’avantage à se dégradé suite au manque de suivi médicale qui aurait pu prévenir une telle situation, le laissant ainsi à la merci d’un accident cardio- vasculaire que son suivi médicale vise à prévenir.
« Lui seul aura à répondre de ses actes en tant que médecin assermenté et il ne pourra pas s’abriter derrière  les ordres  venus on ne sait d’où », a-t-il prévenu.
Selon sa famille, Privat Ngomo, « prisonnier politique »,  souffre de longue date d’hypertension artérielle. Son dernier bilan de santé effectué en septembre 2018 a révélé des débuts de complications cardiaques et rénales qui nécessitent une surveillance régulière.

Eudes Rinaldy Leboukou

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