Transition : Foumboula Libéka dénonce la politique « spectacle » d’anciens dignitaires du pouvoir déchu

C’est un véritable réquisitoire prononcé jeudi, par le 4ème Vice-président de l’assemblée nationale de transition et acteur de la société civile, Geoffroy Foumboula Libéka Makosso, contre l’ancien Vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, l’ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie By Nzé, l’ancien ministre Ali Akbar Onanga Y’Obégué, tous trois d’anciens barons de l’ancien régime ; ainsi que l’ancien ministre et candidat consensuel de l’opposition à la présidentielle de 2023, Albert Ondo Ossa ; qui ont au cours d’une sortie conjointe mercredi, dénoncé moult travers de la gouvernance du pays en cette période de transition par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) . Geoffroy Foumboula Libéka Makosso qualifie les allégations de ces anciens responsables de ‘’politique spectacle’’.

Justifiant la nécessité de sa réplique à l’endroit de ces quatre (4) figures marquantes de la vie politique et institutionnelle du Gabon au cours de ces dernières décennies, Geoffroy Foumboula Libéka Makosso a indiqué que ces anciens dirigeants ont été associés à des pratiques de manipulation électorale et de légitimation de forfaitures et crises post-électorales.

Il s’agit là des raisons et motifs suffisants, aux yeux du 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale de transition pour que ces donneurs de leçons devenus se taisent à jamais et ne pas avoir à se répandre maladroitement au sujet d’une transition pour le moins exemplaire, croit-il savoir. « Nous ne sommes pas dans un jeu », s’est-il gravement offusqué.

D’ailleurs explique-t-il visiblement intrigué, ces acteurs politiques ne devraient même pas jouir de toutes ces libertés pour ‘’polluer les oreilles des gabonais’’ en cette période de transition, estimant qu’ils auraient dû faire l’objet de diverses poursuites pour avoir été en responsabilité à divers degrés et mêlés à des crises politiques et autres scandales. « La question que je pose aujourd’hui, qu’est-ce que les militaires trouvent d’assez exceptionnel chez ces personnages, en les laissant ainsi se mouvoir ? », s’est-il s’interrogé.

Geoffroy Foumboula Libéka Makosso s’est aussi voulu pédagogue, dédramatisant les affirmations et accusations de manipulations ou modifications de la nouvelle constitution en catimini, après son adoption au terme de la consultation référendaire du 16 novembre dernier.

Selon lui, les articles 28, 46 et 93 concernés n’ont pour l’essentiel fait l’objet que de corrections matérielles mineures et d’ajustements de forme. Là où certains éléments ont été relativement touchés sur le fond, les modifications apportées ne vont nullement à l’encontre de la portée juridique, ni n’édulcorent l’esprit desdites dispositions et de la nouvelle constitution.

Pour garantir la transparence et éviter toute manipulation de l’opinion publique, Geoffroy Foumboula Libéka recommande que les instances compétentes communiquent plus clairement sur ces ajustements et régularisent formellement cette situation auprès de la population Gabonaise.

Alph’–Whilem Eslie et Frida Dodo

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