Les ex-employés de Foselev Gabon déterrent la hache de guerre à Port-Gentil

Foselev, société française spécialisée dans le génie civil, la métallurgie, levage et manutention ainsi que le transport fluvial, est accusée d’être un mauvais employeur du fait d’avoir licencié plusieurs de ses agents en 2020 à Port-Gentil où elle opère.

En effet, à cette époque, les délégués du personnel sous la conduite de leur syndicat, la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), avaient initié un mouvement d’humeur pour réclamer des meilleures conditions de travail. Le mouvement a été qualifié ‹‹d’illicite›› par leur employeur, qui les  avaient  sévèrement sanctionnés en procédant au   licenciement.

« Cette grève avait été organisée par notre syndicat qui est la Cosyga, car l’employeur ne voulait pas qu’il y ait des délégués du personnel dans la boîte et c’était pour revendiquer des meilleures conditions de vie et de travail », relate  Ulrich Reckungu, porte-parole du collectif.

Une action est introduite au Tribunal de Port-Gentil, en attendant la décision en appel, leur patron en a profité du laxisme de la juridiction provinciale pour abuser des droits des travailleurs en licenciant un à un sans l’aval de l’inspection du travail de l’époque. Sentant la galère frapper à leur porte chaque jour qui passe, ils ont décidé de lancer une grève de la faim.

Pour  Ulrich Reckungu,  « après 4 ans de galère, nos enfants ne vont plus à l’école, nos femmes, certaines nous ont quitté, et là nous n’en pouvons plus. Nous ne pouvons plus tenir débout, c’est un cas social que les autorités doivent examiner vue que cette société à marché sur la législation de notre pays ».

Avec des nattes, moustiquaires, des pairs de draps, des moustiquo, un feu de camp, ils ont décidé de dormir près des locaux de leur ancienne entreprise pour qu’enfin leur employeur trouve une solution à leur problème qui a déjà enregistré la mort de certains agents.

« Nous dormons là pour attirer l’attention des autorités de la République, nous mourons là si rien ne bouge. La situation que nous la vivons actuellement est difficile, on ne sait plus quoi faire ;  que les autorités gabonaises actuelles  nous viennent vraiment en aide », implore l’ex-Marin de Foselev Serge Essono.

Jean Jacques Rovaria Djodji

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