Dans une bagarre ensanglantée, il tue son frère et lui réclame la cagnotte

Loïc Fouty Ngoma a tué son frère Guy Okawé Mbodjo sans état d’âme. C’était le mardi 23 avril dernier, à Mandorové dans la province de l’Ogooué-Maritime. Ce jour-là, alors qu’il revenait paisiblement d’une partie de pêche comme à ses heures perdues, il est sévèrement insulté par son aîné Guy Okawé Mbodjo et un certain Emery. Semble-t-il les deux cités étaient devenus irritables du fait de la bonne moisson de ce pêcheur de 31 ans père de deux enfants. En buvant, il propose à ses deux adversaires de mettre sur la table la modique somme de 7 000 FCFA pour une bagarre à trois. L’objectif étant de mettre un terme aux injures inutiles. Le vainqueur partirait avec toute la cagnotte.

« Ils n’avaient pas d’argent et ont proposé de se battre sans enjeu. On s’est insulté, j’ai pris mon argent et je suis parti après avoir bu mes trois bières », explique-t-il.

Voyant que ses détracteurs n’avaient aucun sous sur eux, il décide de regagner sa chambre plus sagement, c’était sans compter sur la ténacité de ses personnages qui lui ont suivi dans son dortoir pour déclencher enfin la bagarre. Il est brutalement renversé au sol après que le matelas sur lequel il dormait avait été arraché.

« Je rentre dans sa chambre pour discuter le matelas et là il me lance un coup de poing, Emery s’implique également et la bagarre est lancée à deux contre moi au point où on a percé le mur de sa chambre ››, ajoute-t-il.

La bagarre était d’une violence inouïe au point ou Loïc  a fuit vers la plaine en apportant avec lui une scie pour essayer de se défendre face aux coups qu’il recevait.

« J’ai vu qu’avec la scie je ne pouvais pas me défendre, j’ai pris deux bouteilles que j’ai cassées. Je lui ai dit maintenant si tu veux du mal, on fait et on finit avec ça », promet t-il à son grand-frère.

Avec ses armes blanches, la bagarre est sévère et violente, et Guy Okawé Mbodjo se fait détrousser son arme, laquelle il a reçu au niveau du visage un violent coup du côté plat de la machette.

« Je l’ai mordu à la côte pour qu’il lâche prise, et j’ai frappé un coup du côté plat de machette au niveau du visage. Il s’est déchiré et saignait beaucoup », précise-t-il.

L’homme est atteint, son système cérébral est bousculé, il tombe une première fois. Profitant du manque de concentration de son cadet, Guy Okay Mbodjo réussi à prendre la fuite un laps moment, c’était sans compter sur la rage de son petit frère qui a retrouvé ses traces, lui frappe encore un coup de machette à l’épaule gauche. Voyant son frère se crouler au sol, il va lui réclamer tout de même la cagnotte pour avoir remporter la bagarre même si Emery avait pris le large.

«  J’ai réussi à lui frapper un autre coup par le dos. Il saignait par terre, moi je voulais juste qu’il me donne l’argent que j’ai misé dans cette bagarre. C’est le degré de colère qui m’a pris », prétexte t-il.

Sans apporter secours à son grand-frère, Loïc Fouty Ngoma prend la poudre d’escampette pour Batanga, Après 2h de marche accélérée, il arrive à regagner ensuite la ville de Port-Gentil où il pensait échapper à la justice. Lors d’une patrouille, c’est au niveau de la boulangerie Matanda qu’il a sèchement été cueilli par les éléments de la direction de recherches (DGR).

« Quand je suis parti de Mandorové, je suis arrivé à 2h à Mbenga. J’ai ensuite pris une voiture pour Port-Gentil afin d’acheter de quoi manger. C’est ici à la DGR que j’ai appris qu’il est mort. Je regrette l’acte que j’ai posé, je pouvais éviter ça », reconnaît-il.

Il a été présenté au parquet de la République pour répondre de son acte ignoble.

Jean Jacques Rovaria Djodji

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