« La santé rénale pour tous ; promouvoir un accès équitable aux soins et une utilisation optimale des médicaments », c’est le thème retenu à l’occasion de la 19e journée internationale de lutter contre l’insuffisance rénale. Cette journée vient à point nommé car elle permet de sensibiliser le grand public, sur l’importance des maladies rénales, et les affections silencieuses dont le diagnostic tardif multiplie les conséquences.
« Je lance un vibrant appel aux Port-Gentillaises à se faire dépister ; cette journée va permettre au personnel de santé de mieux prendre en charge les malades », a indiqué dans son discours le Pr Adrien Mougougou, Ministre de la Santé.
Avec une prise en charge à 100% des patients par l’État gabonais grâce à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), les coûts médicaux des personnes atteintes de cette maladie qui affecte le rein, sont d’un soutien majeur pour les malades.
« La vision du Chef de l’État est d’apporter aux populations de Port-Gentil, des soins de qualité aux coûts les plus bas possible », a fait savoir le Dr Jonas Mboumba, directeur de l’hôpital.
Chaque année, en raison d’un diagnostic tardif, des milliers de personnes meurent prématurément d’insuffisance rénale chronique, et des complications cardiovasculaires qui lui sont associées. Et pourtant, depuis plusieurs années, les maladies rénales, même étant le plus souvent silencieuses, peuvent être détectées et leur évolution ralentie, voire stoppée par des médicaments et des règles hygiéno-diététiques simples.
Le Pr Adrien Mougougou, « le ministère dont j’ai la charge a la volonté de poursuivre dans cette volonté d’améliorer la qualité du personnel en affectant des néphrologues et en organisant une formation médicale continue ».
L’alimentation déséquilibrée, le mode de vie et la sédentarité, sont des facteurs aggravants qui augmentent le nombre de patients souffrant de diabète ou d’hypertension artérielle. Une situation qui entraîne également une augmentation des cas d’insuffisance rénale. Et pour mieux lutter contre cette maladie qui fait des ravages dans le pays, les autorités devraient selon les médecins consacrer davantage des campagnes de sensibilisation afin de maintenir la bonne santé rénale pour tous.
Afin de faire face à l’inattendu en soutenant les plus vulnérables, et en développant des campagnes d’information et de prévention des maladies rénales, les autorités devraient également mettre en place les services de néphrologie dans le pays, renforcer les capacités dans les centres publics et créer des centres d’hémodialyse dans les centres médicaux régionaux. Les médecins notent cependant, des difficultés en matière d’approvisionnement en consommables, et souhaitent l’acquisition d’un second osmoseur, dénoncent l’absence de moyens roulants et la difficile confection de la fistule artério-veineuse (Fav).
Jean Jacques Rovaria Djodji
