SEEG : un syndicat dénonce l’opacité après la fin de la réquisition

Plusieurs gabonais avaient longuement manifesté devant le siège de la SEEG pour déplorer la mauvaise qualité de services et obtenu l’expulsion de Veolia  © archives Gabonactu.com

Libreville, 19 février (Gabonactu.com) – Le Syndicat des personnels du secteur eau et électricité du Gabon (SYPEG), un des trois syndicats des agents de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a dans un communiqué dénoncé l’opacité du gouvernement sur le dossier de la réquisition de la SEEG qui a pris fin le 16 février dernier.
 
« Le manque de communication crée la confusion et accentue les inquiétudes au sein de notre entreprise et du pays en général », écrit ce syndicat dans un communiqué transmis à Gabonactu.com.
 
« Les inquiétudes et les réserves émises en son temps par le SYPEG à travers nos différentes communications, renforcent le malaise ressenti à ce jour », fait constater le syndicat.
 
Dans un entretien, René Mbélé, chef du SYPEG, s’est interrogé si la SEEG sera nationalisée ou remise à d’autres privés ?
 
« L’Etat décidera-t-il de remettre l’entreprise à ses actionnaires donc à Véolia qui détient encore 51% des actions et aux privés gabonais qui détiennent 49% ? On a le droit de le savoir », dit M. Mbelé joint au téléphone depuis le Woleu Ntem où il est en affectation.
 
Le 16 février 2018, l’Etat gabonais affirmant avoir écouté les plaintes et les souffrances de ses compatriotes avait brutalement décidé de mettre fin à la concession confiée au groupe français Véolia. Des policiers avaient débarqué dans l’entreprise pour chasser le personnel français finalement parti du Gabon manu militari.
Surfacturation, pénurie d’eau et délestage étaient les principales récriminations des gabonais contre le groupe français. Véolia en retour accusait le gouvernement de plomber sa trésorerie à cause d’une lourde dette qu’il ne parvenait jamais à payer.
 
La SEEG emploie environ 2000 salariés. Véolia a géré la société durant 21 ans.

Carl Nsitou

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