Le docteur Adrien Moungougou, urologue au Centre hospitalier et universitaire de Libreville (CHUL) a soutenu dans un entretien exclusif à la rédaction de Gabonactu.com que se masturber assez fréquemment peut être un trouble de comportement qui nécessite une consultation chez un psychologue ou un psychiatre.
« Un homme normal qui vit normalement dans une société normale ne doit pas régulièrement se masturber », a estimé le médecin. Lorsque cela arrive, l’urologue suggère aux victimes des tels envies de consulter en urgence un psychologue ou un psychiatre.
Le fonctionnement de la verge ou du vagin est naturel lorsque que les deux organes se retrouvent par désir et pour partager un moment de plaisir, décrit le médecin. « Les deux organes sont fait pour ça », soutient-il.
L’homme ou la femme qui trouve seul ce plaisir souffre probablement des problèmes psychogènes. Soit par manque de partenaire soit par inefficacité du partenaire qui ne parvient pas à satisfaire sa moitié. Dans ces conditions, l’un ou l’autre sinon les deux partenaires doivent dialoguer pour comprendre l’origine de l’insatisfaction. Si les deux ne trouvent pas de solution, un psychologue ou un psychiatre peut aider à réguler le comportement à l’origine du désir permanent de s’autosatisfaire via la masturbation.
« Nous urologues, nous conseillons souvent d’aller rencontrer un psychologue clinicien », soutient le médecin.
Pour les hommes qui ne parviennent plus à avoir des rapports sexuels avec une femme après des séances répétitives de masturbation, le Dr Moungougou conseille de ne pas désespérer. Il s’agit d’un dérèglement des hormones du plaisir qui peuvent être stimulées par un traitement prescrit par un psychiatre ou un urologue.
Bon à savoir, l’urologue est aussi considéré en français facile comme le gynécologue des hommes. Ce sont les spécialistes du traitement des organes génitaux des hommes et du dysfonctionnement des organes génitaux de la femme.
Tout homme à partir de 40 ans doit, en principe consulter un urologue, recommande le Dr Moungougou qui rappelle que la prostate chez l’homme est l’équivalent de l’utérus chez la femme. C’est le mauvais fonctionnement de la prostate qui provoque une série de maladies connues vulgairement au nom de la « prostate ».
Adrien Moungougou est le chef de service adjoint du service urologie au CHU de Libreville.
Carl Nsitou
