L’Union nationale condamne l’interdiction de sortie du territoire pour Ping et ses amis

Photo @ archives Gabonreview

Libreville, 3 septembre (Gabonactu.com) – L’Union nationale (UN, opposition) a condamné dimanche dans un communiqué l’interdiction de sortie du territoire infligée à Jean Ping et à tous les leaders des partis membres de la coalition pour une nouvelle République créée par Jean Ping.
 
« L’Union Nationale qui garde un amer souvenir de ces interdictions, du fait que son feu Secrétaire Exécutif, André Mba Obame, fut empêché de sortir à temps pour des raisons médicales,  condamne fermement cette propension qu’affiche le pouvoir, à violer sans vergogne, les droits et libertés individuelles et collectives des Citoyens, expressément garanties par la Constitution et partant, la violation de celle-ci », indique le communiqué dont une copie a été transmise à Gabonactu.com.
 
« L’Union Nationale constate pour le regretter que, conscient et agacé qu’il est, de la ténacité avec laquelle la majorité du peuple Gabonais tient à faire respecter sa souveraineté, exprimée le 27 août 2016 en faveur de M. Jean Ping, alors candidat de la Coalition, le pouvoir établi multiplie les menaces et les actes d’intimidation, au point de prendre des mesures qui n’honorent, ni ne donnent pas une bonne image de notre pays. Aussi, l’Union Nationale s’insurge-t-elle, contre ces comportements dignes d’un Etat voyou  dont les dirigeants visent à réduire les Gabonais en servitude », ajoute le texte.
 
Le parti de Zacharie Myboto « invite le Ministre de l’intérieur, le Ministre de la défense et de manière générale, les tenants du pouvoir, à se ressaisir au plus vite, et à se montrer respectueux des lois de la République, ainsi que des droits et liberté des Citoyens, si tant est que le Gabon est un pays de droit ».
 
La décision du gouvernement frappe plusieurs autres leaders proches de Jean Ping. Ils sont punis pour n’avoir pas condamné la déclaration de Jean Ping contenant des « propos séditieux, d’une extrême gravité, appelant  ses partisans au trouble à l’ordre public, à l’insurrection, à la rébellion et à la guerre civile… et que cela n’est pas tolérable dans un Etat de droit », selon le ministre de l’Intérieur.
 
Deux personnalités gabonaises ont déjà été victimes de cette interdiction. Le professeur Albert Ondo Ossa, ancien ministre et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2009 a été empêché de monter dans l’avion qui devait l’amener au Cameroun le 27 août dernier.
 
De son côté, l’ancien Premier ministre, Casimir Oyé Mba et son épouse n’ont pas pu embarquer vendredi soir dans un vol d’Air France à destination de Paris en France.
 
Lambert Noël Matha a indiqué que cette mesure provisoire « ne pourrait durer dans le temps. Le gouvernement avisera dès que la situation redeviendra normale ».
 
 » C’est une grave violation de la liberté de circuler » a tempêté Casimir Oyé Mba, contacté par Gabonactu.com.
 

Martin Safou

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