Les syndicats des régies financières ne dialogueront plus avec Jean Marie Ogandaga

Le ministre Jean Marie Ogandaga désormais persona non grata dans le dossier de la grève des régies financières © archives Gabonactu.com

La Fédération des collecteurs des régies financières (FECOREFI) qui regroupe quatre administrations (Douanes, Trésor, Impôts et hydrocarbures), en grève générale illimitée depuis le 13 juillet, a annoncé lundi qu’elle ne dialoguera plus avec le Ministre de l’Economie et de la relance, Jean Marie Ogandaga, responsable, selon ses membres, du pourrissement de la situation dont il assumera seul les conséquences.

La FECOREFI a décidé de « ne plus trouver d’intérêt à dialoguer avec le ministre de l’Economie et de la relance qui doit en tirer toutes les conséquences », note-t-elle dans une déclaration lue lundi par son porte-parole, Sylvain Ombindha Talheywa III.

La fédération décide de se remettre « à la Présidence de la République pour une sortie définitive de crise », poursuit le texte qui pointe également du doigt plusieurs responsables de l’enlisement et du sabotage en cours dans les régies financières. Ces responsables, sans les citer, seraient tapis dans les différents ministères impliqués dans ce dossier.

La FECOREFI est entrée en grève le 13 juillet pour exiger la publication des résultats des audits des effectifs et de la Prime spéciale d’incitation à la performance (PSIP) verse aux membres des administrations des régies financières en récompense de leurs efforts dans le prélèvement des impôts et taxes.

Selon une source proche de l’administration des impôts, la facture de la PSIP s’élèverait à 6 milliards de FCFA par mois. La FECOREFI qui ne confirme pas cette enveloppe mensuelle soutient toutefois que la moitié de la somme affectée profiterait aux personnes fictives. Un dépoussiérage du fichier permettrait à l’Etat d’économiser 3 milliards de FCFA par mois, selon la fédération qui maintient la paralysie du service public.

« A qui profite le crime », s’interroge la fédération étonnée par le « silence et le mutisme » du ministre Jean Marie Ogandaga suite au manque à gagner engendré par cette longue grève.

Selon les membres de la FECOREFI, une journée de blocage des régies financières au Gabon fait perdre environ 10 à 12 milliards de FCFA au budget de l’Etat. Un manque à gagner pénalisant pour l’économie nationale déjà plombée par la pandémie du Coronavirus.

Le gouvernement n’a jamais communiqué publiquement depuis le déclenchement de cette grève. Une partie du travail est cependant assurée par les directeurs et chefs de services.

Carl Nsitou

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