Plusieurs agents de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), ont lancé mercredi 24 août 2022 un mouvement d’humeur pour protester contre le paiement discriminatoire des primes dans cette filiale du groupe métallurgique français Eramet.
Les grévistes qui étaient massés devant l’entrée de la carrière de Manganèse de Moanda dénoncent une forme d’injustice en ce qui concerne les primes d’eau et d’électricité. Des images devenues virales sur les réseaux sociaux révèlent cette situation morose au sein de la filiale du groupe minier français Eramet, qui opère depuis les années 60 dans la province du Haut-Ogooué (sud-est).
Regroupés au sein du collectif des syndicats de la Comilog, les agents grévistes observent le mouvement d’humeur conformément au préavis de grève déposé la semaine dernière sur la table de la direction qui n’aurait pas promptement ouvert des négociations.
En effet, cette situation fait suite à une rupture de dialogue entre les belligérants et la direction générale de l’entreprise. Les agents reprochent à leur hiérarchie de tirer en longueur (depuis 2 ans) des négociations sans succès.
Les miniers fustigent l’augmentation inégale de certaines primes accordées à certaines catégories. Parmi lesquelles ; la prime d’eau et d’électricité pour ne citer que celles-ci. Pour eux c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
« Il est intolérable pour quelqu’un vivant au Gabon de percevoir une prime d’eau et d’électricité à hauteur de 16.000 FCFA, ce n’est pas normal », s’est indigné Brice Ngomanda porte-parole des grévistes.
Les grévistes accusent « certains cadres de la boîte d’avoir des primes payées en fonction du nombre d’enfants qu’ils ont en charges, ils ont même la capacité d’obtenir des primes d’eau et d’électricité allant jusqu’à 80.000 FCFA, il y a une injustice et nous souhaitons la redresser simplement ». Ils souhaitent ainsi une revalorisation de ladite prime.
Les grévistes exigent la fin de la brimade au sein de cette entreprise qui affiche pourtant une excellente santé financière suite à la hausse des cours du manganèse à cause de la guerre en Ukraine.
Antoine Relaxe