Les acteurs artistiques et culturels souhaitent une restauration du secteur

C’est en rapport aux grandes concertations nationales des artistes pour la restauration de la vie artistique au Gabon, que le conseiller du président de la transition, président de la République, Norbert Epandja, s’est rendu à Port-Gentil pour échanger avec les acteurs artistiques et culturels pour une restauration profonde de ce secteur. Le 25 mars, après les villes de Libreville et d’Oyem, la capitale économique a été la 3e  étape de ces concertations nationales. 

« Je suis venu ici parce que nous devons relancer la vie artistique au Gabon ; elle a purement et simplement été bloquée depuis 2009, et aujourd’hui nous avons une nouvelle dynamique du pouvoir qui est là et il faut agir », explique M. Epandja.

Ces échanges sont le fruit de plus de quinze années d’absence de grands événements visant à valoriser et à promouvoir la culture nationale, et à détecter de jeunes talents artistiques dans tous les domaines.

Norbert Epandja estime que « ceux qui bloquaient c’est les autorités déchues, qui ne voulaient pas voir l’activité culturelle s’épanouir. Pendant 14 ans on ne pouvait plus voir un spectacle, une exposition d’arts ou un défilé de mode ».

L’objectif pour la fédération des acteurs artistiques et culturels de l’Ogooué-Maritime (Fedacom), est la mise en place d’une plateforme (centre culturel) dédié à l’approfondissement de connaissances et au partage d’expériences des hommes et femmes du métier. En perspectives pour la Fedacom, travailler d’arrache-pied afin que la ville de Port-Gentil se dote d’un bureau provincial du bureau gabonais des droits d’auteurs (Bugada).

Pour  la présidente de la FEDACOM Sonia Douckagha épouse Mabounda Dilindi, « l’acteur culturel a besoin d’un cadre de travail où il peut faire la promotion de ses œuvres. Au-delà des textes, il y’a des décisions ou des actions qui peuvent impacter directement la vie de l’acteur culturel. La mise en place d’un centre culturel à Port-Gentil serait d’un apport bénéfique, avec toutes les commodités ».

Port-Gentil, capitale économique du Gabon, ville qui a vu naître plusieurs artistes gabonais tels qu’Omar Ben Salah, Prince Marius, Aimé Pounah et bien d’autres est confrontée depuis des années à l’absence de festivals, au manque de soutien des sociétés pétrolières dans leur organisation des grands événements, à une marginalisation des artistes par les autorités provinciales et surtout au manque de solidarité entre acteurs. Des problèmes profonds qui enlaidissent la vie culturelle et artistique au niveau local.

Jean jacques Rovaria Djodji

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