Intérim du chef de l’Etat : une pale copie de la constitution de 1979, selon Paul Marie Gondjout

L’opposant Paul Marie Gondjout, cadre du parti Union nationale (UN) dont il brigue la présidence a regretté dans une réaction postée sur les réseaux sociaux que pour régler la question de la vacance du pouvoir à la tête de l’Etat gabonais, le gouvernement ait exhumé une vielle disposition de la constitution de 1979, donc il y a 31 ans, qui prévoyait un « quartuor » à cet effet.

« Je regrette cependant que pour régler cette question qu’il soit fait référence à une vielle disposition de 1979 qui mettait en place un collège de 4 personnes », rappelle l’opposant qui se souvient qu’à l’époque il y avait le Premier ministre, un membre du parti unique (Parti démocratique gabonais, PDG), le président de l’Assemblée nationale et le ministre de la Défense nationale.

« Aujourd’hui il nous est proposé un triumvirat composé du président de l’Assemblée nationale, du président du Sénat et du ministre de la Défense. Quid du Premier ministre ? » s’interroge Paul Marie Gondjout.

Actuellement en campagne pour être élu ou désigné président de l’Union nationale, Paul Marie Gondjout exulte après l’annonce du conseil des ministres au sujet de l’adoption du projet de révision de la constitution.

Paul Marie Gondjout estime que cette adoption du projet de la constitution, avec un focus sur les conditions de l’intérim du président de la République, doit permettre au Gabon de « toucher du doigt le problème dont on parle depuis 2018 c’est-à-dire l’état de santé de Monsieur Ali Bongo Ondimba qui perturbe gravement le fonctionnement régulier des pouvoirs publiques ».

« Enfin nous allons pouvoir organiser cette vacance du pouvoir pour le bien de notre pays », a-t-il espéré.

Justifiant sa décision de modifier la constitution, le conseil des ministres a, pour sa part, expliqué que c’est pour « combler le vide juridique lié à certains évènements majeurs qui ont impacté le fonctionnement régulier des Institutions et des pouvoirs publics ».

« Il permet d’éviter ainsi à la Nation de s’exposer à l’éventualité d’une interruption de la continuité de l’Etat, notamment l’indisponibilité temporaire du Président de la République à exercer ses fonctions », ajoute le conseil des ministres.

De son côté, le Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Eric Dodo Bounguendza a salué une initiative visant à renforcer davantage les critères de démocratie moderne au Gabon.

Carl Nsitou

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