Gabon: Aminata Ondo s’insurge contre les frais de dossiers de participation aux concours d’Etat

Candidate aux législatives dans le 6e arrondissement de Libreville et portevoix des plus faibles, la syndicaliste Aminata Ondo s’est insurgée ce jeudi 20 juillet 2023 dans un point de presse sur le phénomène de frais dossiers pour participer aux examens et concours d’État. Si elle l’a qualifié d’arnaque à ciel ouvert, elle a affirmé que c’est contraire à la loi, qui a institué la gratuité.

Contraire aux slogans « égalité des chances ». C’est ainsi que la syndicaliste, Amina Ondo qualifie les frais de dossiers exigés aux candidats aux examens d’État. Pour manifester son mécontentement, elle s’est exprimée ce jeudi, s’adressant nommément aux membres du gouvernement, directeurs généraux des administrations.

« Au lieu de donner la chance à tout le monde, mais quand, vous demandez aux enfants des pauvres, des frais de 10 000 à 40 000 pour déposer seulement le dossier, sachant qu’il n’y a que 100 places , voir même quelques fois moins de 100 places. Cette maman là où ce papa-là qui est à la retraite ou qui ne travaille pas. Ce jeune-là qui n’a rien, quelle égalité peut-il avoir de participer à un concours s’il n’a pas ces 40 000 là ? », s’est elle insurgé.

«  Je viens vous dire d’arrêter, arrêter ohhhhh, c’est vous qui voulez aller aux élections », a-t-elle lancé, affirmant par ailleurs qu’il s’agit d’une arnaque à ciel ouvert, les gagnants étant déjà connus.

Si pour Aminata Ondo, cette pratique est simplement non conforme à la loi, elle a interpellé les autorités sur la situation des sortants aux Grandes écoles, dont plusieurs restent en attente de postes budgétaires.

« Gouverner c’est prévoir, on programme une formation et on réserve également des postes budgétaires parce qu’on sait qu’on est en train de former tant de personnes, quand elles vont sortir, on va les envoyer dans telle administration, parce que c’est là-bas où il y a la demande », a-t-elle indiqué.

Aux jeunes et aux parents de ces jeunes, elle a dit la nécessité de prendre leur responsabilité en cette veille électorale.

Estelle Anvame

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