Fitch Ratings upgrade la note du Gabon à B- en dépit des incertitudes sur l’avenir pétrolier

Bonne nouvelle pour le Gabon. L’agence Fitch Ratings vient de relever la note du pays de CCC à B- avec perspective stable. La mise à niveau reflète un récent assouplissement des pressions sur les liquidités en raison de la hausse des prix du pétrole et d’un nouveau programme du FMI. 

Pour Fitch, cette révision à la hausse reflète également son attente que la situation budgétaire sous-jacente du Gabon s’améliore en raison d’un «rebond des recettes non pétrolières, d’une réduction des dépenses liées à la pandémie et d’une restriction des autres dépenses courantes».

La note tient également compte du PIB par habitant élevé du Gabon par rapport à ses pairs mais aussi des incertitudes à long terme concernant la capacité de production de pétrole du pays, des difficultés récurrentes à obtenir des financements externes et une mauvaise gestion des finances publiques.

Fitch s’attend à ce que le déficit budgétaire du Gabon atteigne 3,3% du PIB en 2021 contre 2,5% en 2020, ce qui reflète l’impact qu’une baisse de la production pétrolière aura sur les recettes budgétaires. «Avec la reprise complète de l’activité économique et la réduction des dépenses liées à Covid 19, nous prévoyons que le déficit budgétaire se réduira à 1,4 % en 2022 et à 0,7 % en 2023, en deçà de notre prévision pour la médiane « B » de 7,4 %», indique Fitch. 

Par ailleurs, l’agence prévoit une contraction de la production pétrolière de 14% et une moyenne de 185 000 barils par jour en 2021 (en relation avec les quotas de l’OPEP), après une modeste contraction de 1,2% en 2020. La production devrait remonter progressivement à 210 000 barils par jour d’ici 2023, mais la modération attendue des prix du pétrole Brent à 53 USD/b d’ici 2023 entraînera une réduction continue des revenus pétroliers. 

Dans son rapport, Fitch souligne aussi l’incertitude quant au potentiel pétrolier du pays avec des puits âgés et des réserves situées en offshore profond sous les mangroves. De plus, l’investissement a été freiné par les interrogations sur la capacité des opérateurs pétroliers à continuer de détenir des comptes en devises à l’étranger. Le 12e appel d’offres pétrolier du Gabon s’est ouvert depuis 2018 mais a subi de multiples retards, malgré la révision de la loi pétrolière en 2019.

Source : Financial Afrik

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.