Conservation de la biodiversité : le Japon souhaite voir une meilleure appropriation par les acteurs du tourisme des outils du projet PROCOBHA à Doussala dans la province de la Nyanga

Les participants à l’atelier sur l’évaluation et la relance du PROCOBHA organisé par la JICA posant pour la postérité le 24 mars à Libreville © Gabonactu.com

Le  Japon à travers  l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), a organisé jeudi 24 mars 2022 à Libreville, un atelier d’évaluation visant à donner aux acteurs du tourisme une meilleure appropriation des outils du Projet de conservation de la biodiversité en forêt tropicale à travers la coexistence durable entre l’homme et l’animal (PROCOBHA), un programme de développement durable tombé en léthargie 5 ans après sa réalisation à Doussala, près du parc national Moukalaba Doudou dans la province de la Nyanga (sud-ouest).

Le projet visant la promotion d’écotourisme est tombé en désuétude par le manque d’implication de tous les acteurs du secteur. « Ecologic », un autre projet de courte durée a été mis en place toujours par la coopération nipponne pour entretenir l’immense potentiel touristique existant.

« En tant JICA nous voulons continuer à accompagner les autorités gabonaises dans la promotion de l’écotourisme pour que nous puissions contribuer à conservation et à la gestion de la biodiversité, c’est notre prochain challenge », a indiqué Shinji  Umemoto, représentant résident du bureau de la JICA au Gabon.

Pour lui, un autre projet « Ecologic »  de 4 ans sera lancé au mois de mai prochain pour pérenniser les acquis déjà engrangés par le PROCOBHA, lequel mobilisait à Doussala plus de 500 touristes par an, provenant du monde entier, avant la survenue de la  pandémie de Covid-19.

Le PROCOBHA a réalisé   une station de recherche entièrement  équipée et deux laboratoires  pour des recherches  en microbiologie, en biologie moléculaire génétique. Il a construit également un centre communautaire, une sorte d’éco musée où  l’on trouve des objets d’art qui sont réalisés par des communautés.  Le projet a produit aussi des circuits en forêts c’est-à-dire des pistes sur lesquelles les touristes sont appelés à  marcher sur la bienveillance  d’une équipe locale de guides  bien formée.

« Je pense que le bilan est positif et il mérite d’être entretenu sinon ça va être  une perte d’un patrimoine utile »,  a fait savoir  Guy Max Moussavou, sociologue anthropologue, Coordinateur national du PROCOBHA.

Les parties prenantes ont convenu de mettre en place un comité de pilotage pour réactiver ce projet écologique, un véritable modèle qui pourrait être reproduit dans d’autres provinces pour un développement local durable. Le projet avait coûté près de 5 milliards de FCFA.

Sydney IVEMBI

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