Les leaders des partis politiques membres de l’Appel d’Angondjé et signataires de la Charte du Rassemblement des Bâtisseurs, ont, dans une récente déclaration appelé le gouvernement gabonais à sursoir le processus électoral « biaisé » en cours pour éviter la fraude aux législatives combinées des locales 2025 dont le 1er tour est prévu le 27 septembre prochain.
« Le niveau d’organisation des élections couplées, législatives et locales laissent à désirer, et nous impose l’évidence de sursoir le processus électoral en cours », demandent ces leaders politiques dans une déclaration commune lue par Joachim Mbatchi Pambou, président du Forum pour la défense de la république (FDR), par ailleurs président en exercice de l’Union des forces du changement (UFC).
Pour ces leaders politiques qui, du reste, sont des soutiens de l’actuel Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, il y a un grand risque pour que les prochaines joutes électorales ne se passent pas bien. L’organisation de celles-ci par la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du referendum (CNOCER), organe sous tutelle du Ministère de l’Intérieur, se ferait dans une « confusion et un cafouillage inouï ». Certains candidats n’auraient pas trouvé leurs noms sur la liste électorale, d’autres, les noms seraient sortis dans les circonscriptions que ne sont pas les leurs.

« Nous proposons la mise en place d’une commission nationale électorale indépendante, associant partis politiques, société civile, et quelques ministères techniques, pour garantir les conditions de transparence électorale et d’équité », plaident-t-ils.
Ces leaders politiques sollicitent du pouvoir, la tenue d’une large consultation politique afin de « gommer toutes les aspérités contenues dans le code électoral » pour parvenir à une meilleure organisation des élections.
Camille Boussoughou