Des sources dignes de foi au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a démenti la ‘’rumeur’’, récemment relayée avec insistance sur les médias sociaux, indiquant que les étudiants boursiers de la cuvée 2025, ne seraient surement pas orientés cette année dans le privé, notamment à cause de la grosse ardoise que l’Etat peinerait à payer aux universités et grandes écoles partenaires. Faux, indique cette source qui confirme la poursuite des travaux de la Commission d’orientation des étudiants boursiers, jusqu’à début septembre 2025 et l’orientation certaine des ayants-droits dans les universités et grandes écoles privées, selon les quotas et critères édictées.
Si l’on en croit ces sources, généralement bien renseignées, le nombre des étudiants à orienter dans les universités et grands écoles privées devraient drastiquement chuter, certes en partie, à cause de la dette due à ces établissements ; mais surtout en raison des efforts de renforcement des capacités d’accueil en cours dans les universités et grandes écoles relavant du secteur public ; notamment à l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, à l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM) à Franceville et au Centre Universitaire de Koulamoutou (CUK)..
Donc, si l’option de la suppression pure et simple de l’orientation des nouveaux boursiers – bacheliers des séries générales dans le privé n’est pas à l’ordre du jour ; il reste que les critères d’accès pourraient être corsés, notamment au niveau de la moyenne exigée (12 sur 20) pour y accéder, selon certaines indiscrétions.

La priorité pour l’orientation dans les universités et grandes écoles du secteur privé, serait ainsi donnée aux boursiers – bacheliers des filières technologiques et professionnelles : bois, pêche, agriculture, mines, numérique, spécialités médicales, etc.
Cette dynamique rentre dans le cadre du respect des consignes édictées par les plus hautes autorités du pays, précisément en faveur du renforcement de l’adéquation entre la formation et la demande sur le marché du travail ; conformément aux orientations du Plan de développement national dans le secteur de l’enseignement supérieur.
C’est dans cette même logique qu’il faut situer les récentes restrictions et limitations des bourses d’études à l’étranger, notamment en France, aux USA et au Canada, exceptées celles en cours ; ainsi que les bourses des programmes de coopération et des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) qui, elles, se poursuivront normalement, a-t-on appris.

« Il est question de rationnaliser la dépense de bourse et de limiter la fuite des cerveaux à l’étranger », précisent nos sources qui soulignent que les universités et grandes écoles marocaines, françaises et sénégalaises sont celles qui regorgent le plus gros contingent des étudiants boursiers gabonais à l’étranger.
M.-O. Mignonne