Le sous-préfet de Ndougou et plusieurs autres personnes en détention après la disparition d’un enfant

L’affaire de la disparition d’un enfant au village Mifouma, à Ndougou dans le département d’Étimboué (province de l’Ogooué-Maritime), proche de la commune d’Omboué, prend une tournure décisive avec l’interpellation de six personnes, parmi lesquelles figure le sous-préfet. Seuls les parents de l’enfant, disparu depuis le 19 juin dernier, ont été épargnés par la justice.  

Notre confrère, Ogooué-Maritime Info qui rapporte les faits indique que, les individus mis en cause sont présumés responsables de la mort de Rufin Nkoma, chef de regroupement, suite à un passage à tabac dont il a été victime après avoir reconnu être impliqué dans la disparition du garçonnet âgé de 9 ans. Après une première tentative infructueuse pour retrouver l’enfant, Rufin Nkoma avait été conduit en urgence au Centre Hospitalier Régional de Port-Gentil afin d’y recevoir des soins.

Malheureusement, peu après son admission à l’hôpital de Ntchengué, son décès a été constaté.

À la demande de la famille et avec l’accord du parquet de la République, une autopsie a été réalisée pour déterminer les causes exactes du décès. Les résultats désormais disponibles confirment que sa mort est due aux sévices corporels infligés par des villageois en colère. Ce fait majeur a conduit directement à l’arrestation des six personnes identifiées dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrant le chef de regroupement maltraité et ligoté.

Après leur présentation devant le Parquet de la République, 1er août dernier, les présumés coupables ont été immédiatement placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Port-Gentil. Une information judiciaire a été diligentée par le juge d’instruction à leur encontre. Ils seront jugés devant une Cour de justice pour Coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Bien que les recherches se poursuivent activement, il est important de reconnaître que les chances de retrouver l’enfant diminuent considérablement. En effet, au Gabon, les programmes de formation des agents chargés des enquêtes ne prennent pas encore en compte les aspects liés au mysticisme, ce qui limite grandement leur capacité à traiter efficacement certains dossiers impliquant des pratiques occultes, comme semble indiquer cette affaire.

             Jean-Jacques Rovaria Djodji

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