Sur le plateau de TV5Monde le 04 août dernier, Brice Laccruche Alihanga, ancien tout puissant Directeur de cabinet d’Ali Bongo, ayant été détenu « injustement » à la prison centrale de Libreville pendant plus de 4 ans (décembre 2019-octobre 2023), a, fait des révélations choquantes que frissonnantes sur comment il a été martyrisé durant son séjour carcéral par Ian Ghislain Ngoulou, bras droit de Nourredine Bongo.
« En prison, en juin 2023, j’ai eu la visite de Ian Ghislain Ngoulou qui m’a dit qu’il portait mes vêtements, qu’il vivait chez moi. Et qu’après les élections d’août 2023, je serais condamné à 25 ou 30 ans de prison », a révélé M. Laccruche Alihanga.
Pour BLA, son arrestation à travers l’opération anti-scorpion n’était qu’une manœuvre répugnante pour l’effacer politiquement parce qu’il était considéré par ses barreaux comme étant un élément gênant de Nourredine Bongo. Le fils ainé du Chef de l’Etat déchu nourrissait l’ambition de succéder à son père affaibli par la maladie.

Dans son témoignage glaçant, Brice Laccruche Alihanga dit qu’il était incarcéré dans une cellule de six mètres carrés en isolement quasi-total. Il aura perdu 40 kg, assorti d’un cancer du côlon diagnostiqué en détention. Un véritable enfer dont l’objectif visé était, selon lui, d’en finir avec lui pour s’être opposé à un plan de succession dynastique.
L’ancien président fondateur de l’Association des jeunes émergents volontaires (AJEV) a eu la vie sauve grâce au coup d’Etat militaire, encore appelé « coup de libération » ayant permis la libération de plusieurs prisonniers politiques et leaders d’opinion.
Le récit accablant de l’actuel conseiller stratégique de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) pointe implicitement le doigt au système judiciaire gabonais dont les méthodes seraient enracinées depuis plus de 60 ans pour humilier et régler les comptes politiques. Une épine dans le pied du nouveau pouvoir qu’il faut extraire.
Camille Boussoughou
