Le conseiller du président de REAGIR, Bruno Mintsa, durant sa déclaration le 24 juillet à Libreville © Gabonactu.com
Suite au déménagement supposé en catimini du parti, Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (REAGIR) de son ancien siège situé au quartier Bas de Gue-gue dans le 1er arrondissement de Libreville, la Direction de la formation politique dirigée par François Ndong Obiang, a, dans une déclaration solennelle tenu à éclairer l’opinion des « grossiers mensonges » diffusés sur cette affaire qui sent un règlement des comptes politiques.
« Vous observez que pour la même maison, le bail de monsieur Felix Bongo se superposait à celui de REAGIR ! comment admettre deux contrats de bail avec des personnes différents pour la même maison et le même temps ? vraiment inouï et scandaleux », a fustigé Bruno Mintsa, conseiller du président de REAGIR.

Avec Micheline Cisse Oroki, mandataire de l’agence immobilière AICI, le président de REAGIR, François Ndong Obiang avait signé un contrat de bail 15 septembre 2023. Ce contrat devrait prendre fin le 30 septembre 2025. Le directoire de REAGIR dit été surprise de savoir que dame Cisse Oroki avait encore signé un autre contrat de bail avec Felix Bongo, un des hommes politiques qui revendiquent la paternité de cette formation politique. Et ce contrat signé le 1er juillet 2024 pendra fin le 30 juin 2026. Un trouble qui ne dit pas son nom.
Ce dernier qui appartient à l’autre l’aile du parti dirigée par Michel Ongoundou Loundah, a, même interdit par acte d’huissier, François Ndong Obiang de parler et d’agir au nom de REAGIR qui serait le nom de sa marque protégée par l’OAPI. Pour Bruno Mintsa, « ce certificat de marque protège monsieur Bongo de la concurrence entre commerçants sur les produits et services qu’ils offrent », mais il n’a rien avoir avec le parti.
Felix Bongo est un homme d’affaires. Il dispose d’un certificat commercial de marque REAGIR délivré par l’OAPI. Ce dernier porte sur les produits comme la publicité, la gestion des affaires commerciales, des travaux de bureau, de diffusion de matériel publicitaire (tracts, prospect, imprimés, échantillons) service d’abonnement à des journaux, ….
« Brandir ce certificat de marque pour interdire le parti REAGIR de l’utilisation de son nom et de logo est une grossièreté colossale, une parfaite ignorance du document qu’il détient », a-t-il fait savoir.
Depuis plus d’un an, le parti REAGIR, une des formations politiques qui s’opposaient farouchement au régime déchu d’Ali Bongo, est miné par une crise de leadership. Il y a désormais bicéphalisme.
Camille Boussoughou
