Procès Sylvia et Nourredin Bongo : Maître Gisèle Eyué Békalé toujours recluse dans son Cabinet

Attendue pour audition à la Direction générale des recherches (DGR), ce mercredi matin, L’avocat de Sylvia et Nourredin Bongo, Maître Gisèle Eyué Békalé, n’a pas daigné déférer à la convocation des services d’enquêtes. Depuis hier soir et maintenant encore, ainsi qu’a pu le constater Gabonactu.com, elle est ‘’cloitrée’’ dans son Cabinet, assiégé par les enquêteurs de l’armée, après avoir été perquisitionné mardi, si l’on en croit des sources concordantes.

‎Selon des sources proches des instances judiciaires, loin de se soustraire à la justice ou de s’apparenter à un bras de fer avec l’Etat, l’attitude de l’avocat de Sylvia Bongo et de son fils Nourredin est une simple défense de ses droits de citoyenne, notamment en sa qualité d’Avocat, dûment inscrite au barreau de l’ordre des avocats gabonais.

Les mêmes sources, se fondant sur les dispositions de la Loi des avocats, affirment qu’un Avocat, que ce soit pour une convocation dans les services de police ou une arrestation, pour diverses raisons, la procédure exige que le Bâtonnier en soit notifié. C’est ce dernier et lui seul, qui serait habilité à donner l’autorisation pour que l’Avocat soit entendu ou arrêté.

Ceci, après que le Bâtonnier ait mené sa propre enquête pour apprécier les raisons des accusations portées contre l’Avocat incriminée et le bien-fondé de la démarche ainsi déclenchée, précisent ces sources qui ajoutent que lorsqu’un Avocat doit être entendu par les services compétents, ce n’est pas lui qui se déplace, mais plutôt les enquêteurs qui viennent recueillir ses dépositions à son Cabinet, en présence de son avocat ; ou encore chez le Bâtonnier.

« Le Cabinet d’un Avocat est inviolable », précisent nos sources qui soulignent que « toutes ces précautions visent à protéger l’Avocat dans l’exercice de ses fonctions, justement parce que l’Avocat, à cause des dossiers de la défense qui lui sont soumis par ses clients, peut détenir des informations importantes et serait donc lié par le secret professionnel », a-t-on appris.

Quid des sources des vidéos ?

Selon la clameur populaire, Maitre Gisèle Eyué Békalé serait accusée d’être à l’origine de la fuite des vidéos devenues virales sur la toile, tournée dans les bureaux des juges d’instruction lors des auditions de Sylvia et Nourredin Bongo durant leur période de détention.

Dans les confidences rapportées par le Journaliste, activiste et influenceur, Jonas Moulénda, ces vidéos seraient plutôt l’œuvre de Sylvia et Nourredin Bongo, eux-mêmes, faites grâce à une paire de lunettes intelligentes, dotées d’une caméra espion incorporée, qui a « filmé toutes sortes d’actes de tortures et de harcèlement subis par Sylvia et Nourredin », croit savoir Jonas Moulénda.  

L’ancienne première dame et l’aîné du couple présidentiel déchu sont poursuivis depuis septembre 2023 pour une série de chefs d’accusation, dont détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption active, blanchiment de capitaux, usurpation de titres, recel et association de malfaiteurs.

Sylvia et Nourredin Bongo vivent désormais en exil à Londres. Leur procès aura lieu du 10 au 14 novembre 2025, à Libreville. « Le pouvoir en place prévoit de nous condamner par contumace lors d’un faux procès, dans un futur proche afin de légaliser la saisie de nos biens, notre détention arbitraire et la prise du pouvoir par la force », ont-ils dénoncé.

M.-O. Mignonne

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