Dans le cadre de sa mission d’accompagnement des étudiants et de promotion d’un cadre universitaire sûr et inclusif, le Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU) organise, ces lundi 27 et mardi 28 janvier sur le Campus de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, une campagne d’information et de sensibilisation contre le bizutage. Cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les violences en milieu académique, a réuni étudiants, enseignants et responsables administratifs pour débattre de cette problématique préoccupante.
Pour les organisateurs, l’objectif de cette campagne d’information et de sensibilisation Le bizutage est clair. Elle vise à réduire drastiquement l’ampleur de ce phénomène, à défaut d’éradiquer définitivement une pratique humiliante et souvent traumatisante, mais qui persiste dans certains milieux universitaires, en dépit des lois et initiatives visant à le combattre.
« Il y a beaucoup d’étudiants qui sont confrontés à d’énormes difficultés. Alors que les apprenants qui viennent pour la première fois d’intégrer l’université doivent se faire accompagner par les plus anciens, les plus anciens estiment malheureusement que les nouveaux étudiants doivent être confrontés à des difficultés, notamment liées au bizutage. Ce qui peut entraîner des frustrations et même l’abandon de certains cours », a expliqué le Colonel Barry Aliou Mbia Kombé, Directeur général du CNOU.
Conscient de l’impact négatif de ce phénomène sur la santé mentale et le parcours académique des étudiants, le CNOU a donc pris l’initiative de renforcer les actions de sensibilisation en mobilisant les acteurs clés de la communauté universitaire.
« Il est question justement de pouvoir éradiquer, peut-être pas totalement, mais de faciliter l’accès à la bonne information et surtout de dire aux nouveaux apprenants qu’il y a un Centre national des oeuvres universitaires et qu’en cas de difficultés, nous sommes là pour les accompagner », a renseigné le Directeur général du CNOU.
« À travers cette campagne, j’ai pu voir comment les étudiants victimes de bizutage peuvent être aidés, accompagnés et suivis. En tant qu’étudiants, nous avons le devoir d’aider ceux des nôtres victimes du bizutage, donc en difficulté ou de dénoncer les auteurs de ces pratiques », a affirmé Greg Abessolo un ancien étudiant de l’UOB.
Le bizutage pratique très ancienne et dévalorisante, souvent présenté comme un rite de passage, une tradition, s’impose aux étudiants fraîchement admis, sous la forme d’humiliation, d’épreuves absurdes ou même de violences physiques, voire psychologiques au sein des universités et plusieurs grandes écoles du pays.
Elliott Ana Merveille et Frida Dodo
