L’ancien Premier ministre, Alain Claude Bilie By Nze a affirmé samedi dans une conférence de presse qu’il est prêt à briguer le fauteuil présidentiel mais annoncera sa décision finale en mars prochain tout en soutenant qu’il rempli tous les critères pour être candidat à l’élection présidentielle dont le premier tour est fixé au 12 avril prochain.
« Dans quelques jours, dans quelques semaines au plus, lorsque j’aurai muri ma réflexion qui a largement été entamée, mesdames et messieurs, avant le 12 mars 2025, vous connaîtrez ma décision », a notamment déclaré le dernier Premier ministre d’Ali Bongo dont le gouvernement avait été renversé par les militaires après le coup d’Etat du 30 août 2023.
Bilie By Nze a estimé qu’il rempli tous les critères exigés par la constitution et le code électoral pour être candidat à une élection présidentielle.
Il a moins de 70 ans, il est gabonais de père et de mère, son épouse est gabonaise de père et de mère. Natif de Makokou, Bilie By Nze a soutenu qu’il rempli également le critère de savoir parler au moins une langue gabonaise.
Evoquant cette dernière disposition, il a tout de suite prononcé quelques phrases en langue fang, sa langue maternelle qu’il parle parfaitement.
Dans la même conférence de presse, Bilie By Nze, président de la plateforme « Ensemble pour le Gabon » a dressé un bilan chaotique des militaires au pouvoir. En 17 mois, le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema a selon lui, plombé la dette du pays, alourdi la masse, engagé de nombreux chantiers actuellement à l’arrêt, englouti plus de 300 milliards de FCFA pour reconstruire la cité de la démocratie démolie par Ali Bongo. Cet argent aurait pu servir à équiper les hôpitaux devenus des mouroirs…
Alain Claude Bilie By Nze a par ailleurs critiqué le code électoral qui autorise les militaires, les magistrats et les comptables publics à participer aux élections politiques. Estimant que la place des militaires est dans les casernes, il s’est interrogé que deviendrait le pays si le chef d’Etat major général des forces armes, celui de la Garde républicaine, de la Gendarmerie ou de la Police décident tous de briguer le fauteuil présidentiel ?
« Chaque chef doit transformer ses éléments en militants », a-t-il ironisé en exigeant de ne pas politiser l’armée.
Carl Nsitou