Au cours de sa dernière sortie, dans le cadre de ses comptes-rendus parlementaires, le 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale de la transition, acteur de la société civile et ancien Porte-parole du Copil citoyen, Geoffroy Foumboula Libéka, n’a pas caché son dépit et son exaspération devant le ‘’compagnonnage’’ de plus en plus affiché entre le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et les dignitaires du Parti démocratique gabonais (PDG) pourtant déchu. Des relations ‘’incestueuses’’ nouées dans le dos du peuple, croit percevoir Foumboula Libéka qui conçoit difficilement que les victimes d’hier soient toujours conviés à ‘’table’’ par leurs tombeurs.
Pour Geoffroy Foumboula Libéka, le complot CTRI – PDG s’affiche désormais au grand jour d’autant que la transition est conduite aux plus hauts niveaux de la gouvernance de la transition par d’anciens dignitaires du Parti démocratique gabonais, alors même que l’une des sentences du Dialogue national inclusif avait prononcé la mise au ban de la société de tous les barons de l’ancien régime et de leurs ‘’comparses’’.
« Lors de ce dialogue, les gabonais se sont exprimés en majorité, ils ont formulé des recommandations explicites sur le cas du PDG, mais l’autorité de la transition, les militaires, ont décidé de balayer ces recommandations des compatriotes parce que, disent-ils, ils veulent faire de l’inclusion. Mais l’inclusion ne doit pas nous mettre en insécurité et être un sujet d’humiliation pour nous qui avions combattu ce système », fulmine le 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale.
Foumboula Libéka s’insurge donc contre toutes les largesses et privilèges accordés par les autorités du CTRI aux dignitaires du pouvoir déchu dans la gouvernance de la transition. Le 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale de la transition conçoit mal que ces derniers se croient tout permis, s’affichant et s’exprimant avec arrogance, avec la bénédiction des militaires, contre la volonté de la majorité des gabonais qui s’étaient pourtant prononcés, via le dialogue national inclusif, pour que ces personnes soient identifiées et répondent de leurs actes, a-t-il tempêté.
L’ancien Porte-parole du Copil citoyen interpelle les plus hautes autorités de la transition et les invite à prendre leurs responsabilités, en mettant un terme à ce ‘’compagnonnage coupable et incestueux’’ avec les anciens tenants du pouvoir déchu, au risque d’exaspérer davantage les populations. « On ne peut pas vouloir d’un changement et accorder autant de privilèges et d’honneur aux personnes à qui on a arraché le pouvoir », a martelé Foumboula Libéka.
« Si les militaires qui ont arraché le pouvoir aux Pdgistes se sentent tellement à l’aise avec les Pdgistes qu’ils le disent, comme ça les gabonais laissent gérer le pays avec les Pdgistes. Quand Bilie By Nzé dit en pleine conférence de presse qu’il a été la première alternative pour diriger le gouvernement de la transition et qu’à côté de ça, on a les autorités de la transition qui ne communiquent pas, qui ne disent rien, c’est assez gravissime », s’est indigné le 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale de la transition.
M.-O. Mignonne