Les cours gelés à l’ENS du 06 au 8 janvier 2025  pour protester contre la « cotutelle toxique » avec le Ministère de l’Education nationale

Les leaders syndicaux du SNEC-ENS, et la FRAPES au terme de l’assemblée générale du 06 janvier à Libreville © Capture d’écran Gabonctu.com

Réclamant avec force être sous-tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur, les Enseignants de l’ENS réunis au sein du Syndicat national des enseignants-chercheurs  de l’École normal supérieure (SNEC-ENS) et de la Force de réflexion et d’actions pour l’enseignement supérieur (FRAPES), ont, au terme d’une Assemblée générale tenue lundi 06 janvier 2025 dans l’enceinte de l’établissement, décidé de geler les cours pendant trois (03) pour protester contre la « cotutelle toxique et invivable » avec le Ministère de l’Education nationale.

« Pour marquer notre indignation face aux intrusions permanentes de l’éducation nationale dans la gestion de l’ENS, nous avons décidé de trois jours d’ENS morte avec effet immédiat », a confié à Gabonactu.com, Pr Hilaire Ndzang Nyangone, président du SNEC-ENS.

L’AG qui a mobilisé des dizaines d’enseignants, a décidé de geler les activités au sein de l’ENS jusqu’à mercredi 08 janvier. Elle a par la suite exigé la sortie immédiate de l’ENS de la cotutelle avec le Ministère de l’Education nationale.

Les agents de l’ENS ont également refusé catégoriquement la suspension injustifiée de leur Directeur général, Pr Rufin Dizambou par la Ministre de l’Éducation Nationale, Camélia Ntoutoume Leclerq.

Un dépôt de préavis de grève a eu lieu le même jour. En cas de non satisfaction de ces différents points de revendications, les agents à travers le SNEC-ENS  et FRAPES,  vont enclencher  une grève générale illimitée sous huitaine, en l’occurrence vendredi le 18 janvier prochain.

Les syndicats persistent et signent que l’ENS est bel et bien sous tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur depuis sa création, en témoigne l’article 2 de l’ordonnance no 59/71 du 4 octobre 1971, portant création et organisation de l’École normale supérieure qui fait de l’ENS l’un des établissements publics d’Enseignement supérieur « rattaché à l’Université nationale du Gabon devenue Université Omar Bongo ».

Pour des raisons apparemment politiciennes, le Ministère de l’Éducation nationale fut accolé à la tête de l’ENS par le décret 651/PR/MENJSCF/MESRS du 18 juin 1995. Une cotutelle désormais « querellée, inopérante, irresponsable et toxique ».  Les partenaires sociaux qui en appellent à l’arbitrage du Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, estiment que ce décret est tombé en désuétude.

Sydney IVEMBI

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.