Tenu dimanche 5 janvier, sous le patronage du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant création et organisation de l’Ecole des sciences et médecine vétérinaires (ESMV), établissement d’enseignement supérieur, au sein de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), près de Franceville, dans le Haut-Ogooué (sud-est).
Le projet de décret de création de l’ESMV vise à proposer aux étudiants une offre de formation d’enseignement supérieur dans le domaine de la médecine et des sciences de la santé en formation initiale et continue, afin de répondre aux besoins croissants en matière de formation vétérinaire et de recherche en sciences animales au Gabon et dans la sous-région.
« Face à l’importance croissante du secteur agro-pastoral et à la nécessité de garantir la sécurité alimentaire, l’ESMV de Masuku ambitionne de former des vétérinaires, des chercheurs et des techniciens capables d’accompagner le développement des filières animales et de lutter contre les zoonoses (maladies transmissibles entre l’animal et l’homme) », précise le projet de décret de création de la future ESMV, lu par le ministre de la Communication et des médias, Porte-parole du gouvernement, Laurence Ndong.
Le projet prévoit que l’ESMV soit dotée d’infrastructures modernes, telles que des laboratoires spécialisés, des cliniques vétérinaires universitaires, des fermes expérimentales et des centres de recherche en biodiversité. Ces installations permettront d’encadrer la formation pratique des étudiants, tout en développant des recherches innovantes adaptées aux réalités environnementales et économiques du Gabon.
Rattachée à l’USTM, l’Ecole des sciences et médecine vétérinaires disposera d’une autonomie pédagogique et administrative. Elle proposera un programme pluridisciplinaire intégrant les sciences vétérinaires, l’agronomie, l’écologie et la gestion des ressources naturelles.
Le gouvernement de la transition fait savoir que l’ESMV contribuera à la création d’emplois dans les domaines agricoles et vétérinaires, ainsi qu’au développement des chaînes de valeur locales, notamment en matière d’élevage, de production de viande et de produits dérivés.
Elle jouera par ailleurs un rôle clé dans la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources fauniques, enjeux cruciaux pour un pays riche en forêts tropicales comme le Gabon.
Ce projet de décret, soumis à l’examen des autorités compétentes, devrait être adopté dans les mois à venir. Il reflète la volonté du gouvernement gabonais de renforcer l’attractivité de son système éducatif et de devenir un pôle d’excellence régional en matière de sciences vétérinaires. « Le Gabon, jusque-là dépendant des compétences étrangères pour ces domaines, veut ainsi réduire ce fossé et renforcer son indépendance dans le secteur », a déclaré le Porte-parole du gouvernement de la transition.
Féeodora Madiba et Frida Dodo
Les établissements cités lors du conseil de ministres sont déjà opérationnels cette année universitaire 2024-2024.