Le Parti gabonais du progrès (PGP) dirigé par Benoit Joseph Mouity Nzamba a clos sa rentrée politique par une déclaration dans laquelle elle affirme soutenir la Transition mais pas les anti-valeurs (corruption, clientélisme, etc.) et déplore les graves violations de la loi, les bavures policières et la manipulation de la constitution.
Parti d’obédience socialiste, le PGP a tout azimut regretté les graves violations de la loi, les bavures policières et une manipulation de la constitution.
Il déplore la précarité des étudiants. « De nombreux étudiants à l’étranger sont abandonnés par le gouvernement de la Transition ». Il s’est désolé par l’influence des proches notamment les amis et connaissances du Président qui semblent entraver le bon déroulement de la transition.
Transition hâtive
Le parti fondé par l’ancien opposant emblématique Pierre Louis Agondjo Okawé, auteur gabonais de la « paix des braves » lors de la crise de l’année 90 constaté avec appréhension que le processus de transition en cours de déroule de manière hâtive.
La précipitation risque de compromettre la mise en place des institutions solides, averti le parti des progressistes.
Membre consultatif de l’Internationale socialiste, le PGP a été officiellement créé le 10 mars 1990 comme association à caractère politique pour pouvoir prendre part à la conférence nationale gabonaise de mars et avril 1990.
La délégation du PGP à cette conférence qui avait consacré le retour au multipartisme au Gabon était composée d’Agondjo Okawé (décédé le 27 août 2005), Joseph Rédjambé (décédé le 23 mai 1990), Guy Nang Bekalé, Marc Saturnin Nang Nguéma, Christian Robert Moun’goun’gou, Benoît-Joseph Mouity-Nzamba, Anselme Nzoghe et Moïse Nsolet Bitegue.
En 2016, Jean Ping principal adversaire politique d’Ali Bongo avait tactiquement adhéré au PGP. Le parti avait volontiers sa candidature à la présidentielle de cette année.
Marie Dorothée, Frida Dodo et Tryphene Lembah