Les queues sont interminables et le temps d’attente intenable devant les banques de Libreville, en cette fin de mois de décembre qui fait coïncider la paie des salaires avec les besoins incompressibles des festivités de nouvel an dans les ménages et les familles. C’est la ‘’ruée vers l’argent’’ ce jeudi et cette fin de semaine, particulièrement devant les agences de ex UGB (Attijariwafa Bank) ou ex BICIG (AFG Bank), à Libreville.
« Ils auraient dû programmer le paiement des salaires bien plutôt ce mois-ci, parce que c’est trop serré avec les week-ends et les fêtes. On est entassés ici comme dans une boite de sardine. Mais je vais rester là jusqu’à ce que je sois servi, parce que c’est chaud à la maison », a confié visiblement épuisé, Nestor O, fonctionnaire domicilié à AFG Bank.
En réalité, chaque année le spectacle est le même à l’approche des fêtes de fin d’année, devant les banques de Libreville et du Gabon où l’on observe des ‘’embouteillages’’ humains à n’en plus finir. Le spectacle est le même, aussi bien dans les agences des banques de Libreville intra-muros ou en périphérie.
Cette période des fêtes, synonyme de dépenses exorbitantes, parfois exagérées, pour de nombreuses familles gabonaises, écartelées entre achats de cadeaux pour les enfants, préparatifs des réveillons (Noël et Saint Sylvestre) et l’organisation des célébrations ont souvent occasionnés une augmentation exponentielle des retraits d’argent, aussi bien aux guichets qu’au niveau des distributeurs automatiques.
« Les salaires de fin d’année, souvent accompagnés de primes, incitent également les clients à se rendre à la banque et facteur aggravant, de nombreux gabonais de l’étranger envoient des ressources à leurs proches pour agrémenter leurs fêtes. Cette affluence de capitaux contribue à l’augmentation du trafic dans les agences bancaires », a argumenté Brice B., un autre client qui dit s’être levé à l’aube ce jeudi.
Cette affluence entraîne donc des files d’attente interminables dans les agences et les clients expriment souvent leur frustration face à une attente qui prend parfois des allures d’une éternité. « De plus, le personnel des banques doit gérer un volume élevé de transactions, ce qui peut affecter la qualité du service », se justifie Justine H, caissière à BGFI Bank.
Pour faire face à cette situation, de nombreuses banques adoptent des mesures stratégiques, certaines prolongent leurs horaires d’ouvertures. Nombreux clients soulignent l’importance de l’accessibilité des services, tout en suggère aux banques de faire preuve de plus d’imagination et de pragmatisme pour une meilleure gestion des flux.
Alors que cette période pose des défis pour les institutions financières, elle représente à tout prendre, une opportunité d’amélioration et de renforcement des relations avec les clients.
Féeodora Madiba, proposé par Frida Dodo et Tryphène Lembah