Le sang de Johan Bounda, mort à la suite d’une torture atroce, probablement dans les locaux d’un service de l’armée gabonaise, commence à parler. Après avoir rendu visite à la famille du défunt mercredi, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a annoncé des mesures fortes ce jeudi, selon un nouveau communiqué du ministère de la Défense.
selon ce communiqué, le général Oligui Nguéma a autorisé l’audition de deux généraux cités dans cette affaire selon les procédures en vigueur. Ce n’est pas tout. Il a ordonné la traduction devant les juridictions militaires et civiles compétentes des huit auteurs présumés, tous actuellement en détention préventive.
Il s’agit du lieutenant Nzong Mintsa Steve, du lieutenant Smitch Lobangoye, de l’Adjudant chef major Auguste Réténo Ndiaye, du Sergent chef major Martelly Mingouanga Mbomba, du Sergent chef Rolly Octave Ayanguala Lambira, du Sergent chef Evevy Onewe, du Sergent chef Arlain Joël Missono Mébiame et du Sergent Dave Stévy Dioukou.
« Ces personnels cités sont les premiers suspects, l’enquête déterminera tous les autres cas de complicité active ou passive afin de mieux connaître les auteurs », indique ce nouveau communiqué du ministère de la Défense nationale, lu sur le plateau de la télévision nationale par le Lieutenant-colonel Christian Ossiba.
Le même communiqué annonce la tenue d’une réunion de crise du haut commandement des forces armées gabonaises. La réunion tablera probablement sur le cas des deux généraux cités dans ce crime.
Oligui Nguéma a aussi décidé de retirer l’enquête à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), plus connue sous le nom de B2 pour l’orienter vers la Direction générale des recherches (DGR) et la Direction générale des services spéciaux (DGSS).
Camille Boussoughou
