Dans le cadre de l’Accord du partenariat de pêche durable (APPD), une délégation composée des représentants du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche et ceux de l’Union Européenne (UE), entreprennent une visite d’inspection dans certains centres de pêche financés dans le cadre de partenariat, situés dans certaines localités du centre et du sud Gabon. Cette mission était mardi délégation mardi, à l’écloserie (le bassin de multiplication de poissons) du Lac Mbolet, à Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué, qui a perdu de sa superbe.
De nombreuses difficultés, des dysfonctionnements et autres préoccupations relatives à la gouvernance du Centre ont été relevées par les experts du ministère en charge de la pêche et de l’UE à la station de pisciculture et l’Ecloserie du Lac Mbolet, à Lambaréné.
« Nous sommes confrontés à nombre de contrariétés dans cette station piscicole, la seule station de l’Etat où l’on pratique l’élevage en cages flottantes, les formations, les encadrements, les assistances techniques et les démonstrations. Nous enregistrons beaucoup d’actes de vandalisme, à cause des riverains qui sabotent régulièrement les cages, en retirant les fûts et les produits et aliments des filets. Il y a un problème d’insécurité majeure sur ce site », a d’ailleurs exposé Thibaut Dimitri Kounda, Chef de le station piscicole de Lambaréné.
A ces actes de sabotage, auxquels s’ajoutent l’incivisme des riverains caractérisée par le déversement de toutes sortes de détritus et la pollution grandissante des eaux du Lac Mbolet, causant la mort des poissions, le Chef de la station a également fait état des difficultés chroniques d’approvisionnement en aliments et en alvins, qui ralentissent la croissance des poissons et le développement du projet.
« Tous les promoteurs pisciculteurs locaux rencontrent les mêmes difficultés, car au niveau de la province nous n’avons pas une unité de production des aliments. Nous demandons aux plus hautes autorités du pays, l’ouverture d’une unité d’une unité de production d’aliments et un renforcement des capacités logistiques et matérielles pour booster la production » a plaidé Stévy Moussavou, Chef de la Coopérative Sotracopp des jeunes pisciculteurs de Lambaréné.
Toutes ces difficultés et dysfonctionnements, ne permettent plus de produire la tonne de poissons par an, naguère mise sur le marché par ce centre avant la survenue de la crise sanitaire du Coronavirus.
Le protocole d’accord Etat gabonais – UE a été signé en 2021 pour une période de cinq (5) ans. Il prévoit un appui à la mise en œuvre de la politique sectorielle de la pêche du Gabon, en soutenant la réalisation de projets de réhabilitation des centres des centres de pêche, de renforcement des capacités desdits centres, ainsi que de surveillance des pêches et des brigades de pêche.
Alph’-Whilem Eslie et Frida Dodo, envoyée spéciale