Référendum : Le discours-analyse d’Oligui Nguéma manque de « sincérité », selon ‘’Ensemble pour le Gabon’’

Dans une communication faite vendredi, Alain Claude Bilie By Nzé et ses compagnons de la plate-forme ‘’Ensemble pour le Gabon’’ (EPG), fer de lance de la campagne pour le ‘’NON’’ lors du dernier scrutin référendaire, prennent acte de l’adresse à la Nation du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, du 4 décembre écoulé, à la suite de l’adoption par voie référendaire, de la nouvelle constitution de la république gabonaise. Toutefois, la plate-forme ‘’Ensemble pour le Gabon’’ questionne et « déplore l’autosatisfaction du président de la transition sur sa lecture et son analyse faites des résultats du référendum du 16 novembre » et aurait particulièrement « apprécié que les rencontres entre le Président de la transition et les acteurs politiques du ‘’NON’’ aient lieu avant le scrutin, pour un dialogue franc et constructif. Le faire, alors que le texte constitutionnel contesté est adopté et validé par la Haute cour, relève d’une simple communication politique sans impact aucun sur le texte querellé et donc sans intérêt », a-t-elle affirmé.

Alain-Claude Bilie By Nzé et ‘’Ensemble pour le Gabon’’ prennent à contre-pied le propos du président de la transition sur le bon déroulement supposé, d’un processus électoral pourtant entaché de plusieurs irrégularités, carences et incohérences ayant constatées et observées, croient-ils savoir.

Au nombre des incohérences et insuffisances les plus marquantes, ils citent pêle-mêle, « un fort taux d’abstention déclaré à près de 46%, à contrario de l’absence d’affluence devant les bureaux de vote ; un nombre très élevé des bulletins blancs ou nuls ; un bourrage systémique des urnes surtout en milieu rural avec des taux ubuesques de 100% de participation pour 100% de ‘’OUI’’ et une présence abusive et envahissante des forces de défense et de sécurité, en uniforme ou en civil, dans les centres, devant et dans les bureaux de vote », apprend-on.

Entre autres griefs pointés, « le rôle exclusif joué par les scrutateurs, partisans, désignés unilatéralement par le ministère de l’intérieur ; l’annonce de plusieurs taux de participation variant entre 71% le 16 novembre au soir, 53% au 17 novembre, pour s’établir finalement à 54,64% par la Cour constitutionnelle ; la discordance des chiffres du collège électoral entre le ministère de l’Intérieur censé détenir la liste authentique et la Cour constitutionnelle qui, en l’espèce, n’agissait pas en matière contentieuse », peut-on lire dans la communication d’ ‘’Ensemble pour le Gabon’’.

Au regard de toutes ces irrégularités, ces carences et incohérences, la plate-forme ‘’Ensemble Pour le Gabon’’ s’interroge, sur la transparence et la crédibilité de cette élection, s’inquiète du recul de la démocratie gabonaise, de l’état de droit et des droits de l’homme dans le pays et regrette que « la confiance dans notre système électoral se trouve encore plus questionnée que par le passé », a-t-elle dénoncé.

S’agissant des réformes électorales à venir, la plate-forme ‘’Ensemble Pour le Gabon’’ (EPG) se dit néanmoins « prête à y contribuer, dans un cadre plus élargi, à condition que soient abordées les questions liées entre autres à la mise à plat du fichier électoral actuel et à l’élaboration d’un nouveau fichier biométrique et à la mise à l’écart du ministère de l’Intérieur de toutes les opérations électorales », a-t-elle préconisé.

Elle suggère également « la création d’un organe indépendant chargé de la préparation, de l’administration et de la gestion des processus électoraux conformément à l’article 17 de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance et autres textes électoraux de la CEEAC ; le transfert de toutes les attributions et compétences électorales à ce nouvel organe ».

Les aspirations démocratiques du peuple gabonais ne peuvent s’accommoder d’élections organisées à l’emporte-pièce et biaisées, conclut la plate-forme ‘’Ensemble Pour le Gabon’’ (EPG), qui croit fermement qu’à la suite des prochaines élections le pouvoir, ou tous les pouvoirs, seront effectivement remis aux civils, conformément aux engagements solennels pris par le président de la transition, le 04 septembre 2023 devant la Nation et la communauté internationale.

Elliott Ana Merveille

One thought on “Référendum : Le discours-analyse d’Oligui Nguéma manque de « sincérité », selon ‘’Ensemble pour le Gabon’’

  1. « Le chien aboie, la caravane passe » ACBN, hier vous étiez dans la caravane et snobiez le peuple gabonais. aujourd’hui, vous êtes dans la peau du chien. Sachez que le CTRI n a pas l intention de vous passer le relais.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.