Dans la nuit de mardi à mercredi, le Collectif des organisations syndicales de la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG) a déclenché une grève illimitée pour contraindre l’administration de l’entreprise à donner satisfaction à l’ensemble de ses revendications. La direction générale dénonce un mouvement à l’encontre du dialogue social.
La décision d’entrer en grève a été prise au terme des assemblées générales tenues simultanément à Moanda (site de production du manganèse) et à Libreville (point de départ du manganèse vers le marché international).
Les six syndicats membres du collectif ont unanimement décidé de relancer la grève du mois d’août dernier suspendue exactement le 27 septembre dernier suite à l’ouverture des négociations sous l’égide du ministère des Mines.
Dans son communiqué, COMILOG dénonce une grève qui va à l’encontre du Code du Travail selon lequel « si la médiation n’aboutit pas, un passage en procédure d’arbitrage, et non le recours à la grève ou le changement de médiateur ». Ce que réclament les grévistes.
La grève « vient interrompre nos efforts pour trouver une solution apaisée aux revendications sociales, comme en témoigne la réunion de dialogue à laquelle le Comité de Direction a convié les organisations syndicales, pendant trois jours à Libreville – une réunion d’ouverture qui s’est malheureusement heurtée à la demande des syndicats de traiter séance tenante du cahier des charges des négociations triennales et non plus des doléances de dialogue social », regrette la direction de l’entreprise.
Les syndicats revendiquent plusieurs avantages sociaux et professionnels. La direction soutient être ouverte à la discussion et aux négociations.
La direction regrette le durcissement de la position des syndicats alors que l’entreprise est actuellement confrontée à des difficultés économiques dues à un marché du manganèse déprimé.
« Ces difficultés de marché, qui nous ont amenés à fermer nos installations de production à Moanda pendant 3 semaines, continueront à peser sur les performances de notre entreprise », averti la direction.
« Nous ferons face à de nombreux challenges en 2025 qu’ils soient sociaux, opérationnels, économiques », alerte la direction.
« Nous ne pourrons surmonter ces difficultés que si nous sommes unis, responsables et résilients, Depuis le déclenchement de ce mouvement de grève, nombre d’entre vous se sont mobilisés pour protéger l’entreprise en rejoignant leur poste de travail et je vous en remercie. Je rappelle que le droit du travail est une liberté absolue, consacré par le Code du Travail et que le service minimum communiqué par les organisations syndicales ne peut pas empêcher ceux qui le souhaitent de venir travailler », conclue-t-elle.
Camille Boussoughou