Des casses, séquestrations et violences physiques ont été enregistrées jeudi soir, après le passage du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, dans la ville minière de Moanda, capitale du département de la Lébombi-Léyou, dans le cadre de l’avant dernière étape de sa tournée républicaine dans la province du Haut-Ogooué (Sud-Est).
Tout serait parti d’une répartition, jugée inéquitable et injuste, de l’enveloppe laissée au président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, comme partout ailleurs où il est passé, destinée à contenter et à remercier les populations pour leur mobilisation, le bon accueil et hospitalité qui lui sont réservés à chaque étape, à lui-même et à l’ensemble de l’importante délégation qui l’accompagne.
Selon certaines indiscrétions, il s’agirait d’une enveloppe de près de trente (30) millions de Francs CFA, dont le partage a provoqué l’ire des jeunes de Moanda qui s’en sont pris aux édifices publics, particulièrement la Mairie de Moanda visiblement sinistrée, pour avoir été la cible d’actes de vandalisme de grande ampleur, déplore-t-on.
Des violences physiques auraient également eu lieu, avec séquestration de certains responsables chargés de l’organisation du séjour présidentiel dans la ville du manganèse, de la gestion et la répartition de la manne présidentielle de la discorde.
Selon un leader politique du cru qui a requis l’anonymat, le mal serait beaucoup plus profond que cet incident ponctuel. Il trouverait ses racines dans la guerre de leadership et d’influence sans merci que se livreraient les différentes communautés ethnolinguistiques de Moanda et de la région.
Selon ce leader politique et fils de la région, sur cette enveloppe comme sur beaucoup d’autres questions, les populations autochtones (les Bawandjis) qui estiment avoir été laissées à la remorque des décennies durant, réclameraient désormais la grosse part du gâteau dans les richesses du sol, du sous-sol et le leadership politico-administratif de Moanda, longtemps ‘’accaparés’’, selon elles et aux dires de ce leader politique, par les populations dites ‘’flottantes’’ (non autochtones), allusion faite aux Tékés, Nzébis et autres. Vrai ou faux, manipulations ou trafics d’influence ? Rien n’est moins sûr.
Le séjour du président de la transition dans le Haut-Ogooué s’achève ce samedi. Brice Clotaire Oligui Nguéma regagne Libreville ce dimanche, capitale de l’Estuaire dont il sera l’hôte des populations autochtones, du 11 au 14 août prochain, dernière étape de sa tournée républicaine que préparent avec enthousiasme les estuariens, sous la coordination du Vice-président de la transition, Joseph Owondault Berre.
Les artistes et acteurs culturels originaires de l’Estuaire appellent également à leur prise en compte dans le concert populaire qui sera organisé dans le cadre de ladite tournée républicaine. Ils sont d’ailleurs appelés à une concertation à cet effet, ce dimanche, au Musée national des arts et traditions de Libreville pour donner de la voie.
Alph’-Whilem Eslie
Mon Dieu, c’est ça le changement? Humiliant et rétrograde pour un peuple. Ça me rappelle trop Omar Bongo
Svp 30 millions, cet argent sort des caisses publiques, olingui dit au Trésor public de lui faire sortir des milliards pour distribuer par ce que c’est l’argent de son père il peut prendre. Comment le Gabon va changer avec des individus au sommet de l’état?