Exonérations fiscales : Bouffée d’oxygène pour les entreprises et activités du secteur de la nuit

Le ministère de l’Economie et des participations a dans un communiqué, annoncé des exonérations fiscales exceptionnelles au bénéfice des entreprises du secteur de la nuit. Des mesures qui visent à soutenir les activités de ce secteur essentiel de l’économie du Gabon, étranglées depuis plusieurs années par « les effets conjugués de la Covid-19 et des contraintes administratives et sécuritaires », explique ledit communiqué.

Concrètement, la mesure gouvernementale annule, à la date du 30 avril 2024, la dette fiscale des exploitants des établissements hôteliers, restaurants, boites de nuit et bars dancing sur l’ensemble du territoire national.

Un bar-restaurant de la capitale gabonaise © D.R.

La créance est totalement annulée pour ceux des exploitants dont la dette est inférieure à 30 000 000 millions de Francs CFA, mais subordonnée à un examen préalable au cas par cas pour ceux dont le montant de la dette est au-delà de 30 000 000, précise le communiqué.

Et cerise sur le gâteau, il sera consenti des crédits d’impôt aux exploitants du secteur à jour de leurs obligations de paiement au titre des exercices affectés, selon les modalités définies par les services fiscaux, apprend-on.

Pour autant, le communiqué souligne que « la dette fiscale et le crédit d’impôt susvisés concernent les droits et taxes qui relèvent de la compétence de la Direction générale des impôts (DGI), dont l’exploitant est le redevable réel et excluent donc les prélèvements pour lesquels il n’agit qu’en qualité de redevable légal ».

Vue d’un pub au quartier Louis, dans le 1er arrondissement de Libreville © D.R.

Pendant près de deux ans, avec la survenue de la pandémie à Covid-19 et depuis quasiment dix mois avec les restrictions imposées par le couvre-feu ininterrompu, au lendemain du ‘’coup de la libération’’ du 30 août 2023, les opérateurs économiques du secteur de la nuit n’ont eu de cesse de se plaindre des pertes financières colossales subies leurs activités qui emploient près de 50 000 personnes.

Ils avaient récemment sollicité du président de la transition, l’annulation pure et simple du couvre-feu et divers mécanismes d’accompagnement et de compensation des pertes cumulées tout au long des périodes impactées. Des préoccupations qui semblent avoir été entendues en partie.

Ce secteur (tourisme, hôtellerie et divertissement) représente 4% du PIB du Gabon, y contribuant pour près de 230 milliards de FCFA en 2019, selon la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale.

Alph’-Whilem Eslie  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.