La restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse, un impératif face à une mangrove saccagée 

La  »restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse » est la thématique retenue à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement. À Port-Gentil, la brigade provinciale de l’environnement zone sud sous la supervision de la première autorité provinciale, s’est rendue du côté de Matanda, dans le 4e  arrondissement de la cité pétrolière, afin de procéder au planting de palétuviers suite à la destruction de la mangrove par des sujets étrangers.

« Le thème fait appel à des changements transformateurs dans les prises de décisions afin de permettre la réalisation des objectifs de développement durable », estime Paul Ngome Ayong, gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime.

Cette journée était l’occasion de sensibiliser la communauté ouest-africaine qui y vit encore malgré l’ordre donné par le ministre de l’environnement de déguerpir sous deux mois. Il est question de préserver les terres et les cours d’eau saccagés au quartier Lip, Matanda et Favom. La destruction de cette mangrove a un impact considérable sur la vie des populations, confrontées chaque année au phénomène des inondations, etc…

Pour Paul Ngome Ayong, « la restauration des terres est un objectif essentiel des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, il est capital de traduire sur le plan national cette vision à haute portée humanitaire ».

Les mangroves sont des forêts de palétuviers situées sur les côtes tropicales, dans les zones de balancement des marées et très répandues en Afrique centrale. Elles forment un rempart particulièrement efficace contre les tsunamis et les cyclones. Elles empêchent les vagues de se propager, agissant comme de véritables brise-lames, et stoppent les bourrasques de vent.

La destruction de celle-ci par la construction massive des bicoques, par des sujets étrangers qui exploitent de plus en plus les littoraux et sans appel. Ces mangroves sont défrichées pour laisser la place aux constructions et aux activités humaines. C’est ainsi qu’entre 2 % et 8 % des mangroves disparaîtraient chaque année selon les associations de défense de l’environnement.

‹‹ Il est important que nous nous mobilisions individuellement et collectivement, pour nous approprier ce défi commun et le relever dans le domaine de la protection de notre environnement par des comportements et modes de consommation responsables. Car, tout ce que nous produisons comme activités détruit malheureusement nos terres », a-t-il lancé.

Cette forêt détruite stocke plus de carbone qu’une forêt traditionnelle. Les mangroves sont donc précieuses pour la planète, sans compter que leurs racines servent de nurserie à diverses espèces marines. Ce qui offre au Gabon une belle diversité de poissons et de crustacés dans ses eaux. Pourtant, il existe des lois comme le plan d’occupation des sols qui régulent l’accès à la terre au Gabon, ainsi que d’autres lois qui protègent la mangrove de la destruction.

Jean Jacques Rovaria Djodji

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