Dix jeunes gabonais conduits par Stehmy Vinga, 38 ans, professeur adjoint d’EPS, ont entamé samedi une marche dite « marche de la félicité » Mouila-Libreville (431 km) dans l’espoir de venir saluer le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema et lui exprimer tout leur soutien pour les actions menées depuis le coup de la libération du 30 août dernier.
Les marcheurs ont lancé leur odyssée par une traversée à la nage du fleuve Ngounié qui divise la ville de Mouila en deux. Dans leurs prévisions, ils souhaitent boucler les 431 km qui séparent la capitale de la province de la Ngounié à Libreville, la capitale du Gabon en 11 jours soit environ 40 km par jour.
« Nous sommes déjà à Petit Adavo, nous avons dépassé les prévisions et en deux jours nous avons parcouru 24 kilomètres de plus que prévu », a déclaré Stehmy Vinga joint au téléphone depuis Libreville lundi matin.
Soutien au CTRI et son président
« Nous ne forçons pas pour ne pas avoir des ampoules et autres choses qui pourraient freiner la marche », a poursuit Vinga, natif de Mouila mais dont l’un des parents est originaire de la province du Haut Ogooué.
L’enseignant de sport et ses camarades se disent admiratifs des premiers pas du général Brice Oligui Nguéma au pouvoir.
« Je suis enseignant. Le principe général dans l’enseignement est d’accompagner l’élève qui a brillamment démarré pour l’encourager à améliorer ses performances. C’est ce que nous faisons actuellement », a indiqué Stehmy Vinga.
Les travaux de voiries urbaines à Mouila par le génie militaire, l’ouverture des pistes dans les départements, les travaux de la route Ndende – Doussala vers la frontière avec le Congo, les travaux de la route vers Pegnoundou en allant à Mayumba sont autres les actions qui ont conquis le cœur de ces jeunes.
Au niveau national, les 10 marcheurs saluent l’attribution des postes budgétaires aux jeunes fonctionnaires et l’ouverture des concours qui redonnent de l’espoir à la jeunesse « longtemps sacrifiée », selon eux.
« Ce sont toutes ces initiatives congelées durant le régime déchu que nous saluons. Nous sommes satisfaits des premiers pas de la transition c’est pourquoi nous marchons », a-t-il ajouté sous l’approbation de ses camarades.
Recueil des avis des populations durant le trajet
Stehmy Vinga et ses camarades sont munis des carnets. Dans chaque village où ils passent la nuit, ils interrogent et discutent avec les villageois sur leur perception du CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions), l’organe militaire qui gère le pouvoir depuis le coup d’Etat du 30 août 2023.
« Nous écoutons, nous notons et souhaitons faire remonter le ressenti des populations sur la transition », affirme-t-il.
Les 10 jeunes marcheurs n’ont pas dit ce qu’ils feront à leur entrée dans la capitale ni comment ils tenteront de rentrer en contact avec le chef de l’Etat où ses collaborateurs. Leur initiative est cependant assez originale et volontariste.
Antoine Relaxe
Courage les gars mettez des gilets afin que les automobilistes vous aperçoivent de loin.
Il faut plutôt dire 10 jeunes mendiants
Sincèrement Gabon Actu. Que vous le publilliez ou pas, cette marche est ridicule digne de République bananière ou chacun va perdre sa dignité pour pouvoir ramasser quelques miettes comne dans les années 60 quand Léon Mba et Omar Bongo jetaient sur le sol des billets et les pauvres bougres se jetaient par terre pour ramasser les billets.
Qu’ils utilisent leur force pour semer et recueillir les fruits de leur sueur. Ainsi, le Gabon commencera à vivre de son agriculture