Détournements supposés des fonds publics : Ali Bongo disculpe Laccruche Alihanga dans une interview à Jeune Afrique

Un nouveau rebondissement vient de se greffer dans le procès de Brice Laccruche Alihanga, accusé par le Ministère public de détournement de fonds publics, concussion, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs. Il a été jugé coupable des faits qui lui sont reprochés le 25 mai dernier par la Cour criminelle spécialisée après 04 années de détention préventive.

Bien que libre mais pas acquitté, la décision est jugée inique par la défense qui lors des plaidoiries a clamé l’innocence de son client, arguant que les supposés détournements mis à l’index sont consécutifs au bonus accordé en 2018 par le Chef de l’Etat de l’époque Ali Bongo, qui prenait des décisions à son âme et conscience, comme le confirme une interview datant du 10 mai dernier, accordée à Jeune Afrique et rendue publique le 27 du même mois.

Répondant à l’idée selon laquelle son épouse Sylvia et son fils Noureddin l’auraient transformé en marionnette afin de diriger le pays et de détourner des deniers publics, Ali Bongo a répondu à Jeune Afrique que : « c’est n’importe quoi ; aucune décision n’a été prise sans mon aval, ni aucune nomination d’ailleurs ».

Une réponse qui corrobore, les propos de l’ancien tout puissant Directeur de cabinet d’Ali Bongo qui jouissait du statut de délégataire de fonds de l’ancien Chef de l’Etat et ne faisait rien sans qu’une instruction n’ait été donnée.

Sans aucune clémence, Laccruche Alihanga a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle dont 3 ans, 10 mois et 7 jours fermes. Il ne retournera donc plus en prison. Il a déjà purgé la totalité de sa peine de prison ferme. Mais il est condamné à payer 5 milliards de FCFA de dommages et intérêts et 100 millions de FCFA d’amende à l’Etat.

Sur les réseaux sociaux, considérés désormais comme le baromètre de la société, les gabonais estiment que la justice a fait le faux-fuyant en rendant cette décision injuste. Elle aurait dû convoquer à la barre Ali Bongo, cité par la défense de BLA comme témoin clé, pour définir les responsabilités.

Camille Boussoughou

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