Verdict mitigé du procès de Brice Laccruche Alihanga ?

Brice Laccruche Alihanga et Tony Ondo Mba durant leur procès le 24 mai au tribunal de Libreville ©  Gabonactu.com

Le délibéré rendu ce samedi 25 mai 2024 par la Cour criminelle spécialisée, qui jugeait Brice Laccruche Alihanga alias BLA et ses acolytes Ajeviens incarcérés dans le cadre de « l’opération scorpion » lancée en 2019, suscite moult interrogations et indignation de la part de l’entourage de l’ancien tout puissant Directeur de cabinet du Chef de l’Etat déchu Ali Bongo Ondimba. Bien que relaxé, la justice n’aura pas blanchi ce dernier qui se considère toujours innocent.  

Durant son procès qui a eu lieu vendredi 24 mai 2024 au tribunal de Libreville, BLA déjà en liberté provisoire depuis le 20 octobre 2023, a comparu libre, mais très affaibli.  Il souffre d’un cancer du colon du ou aggravé, selon lui-même, par un traitement rude durant ses 4 années de prison à l’isolement total, à la prison centrale de Libreville.

Laccruche Alihanga a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle dont 3 ans, 10 mois et 7 jours fermes. Il ne retournera donc plus en prison. Il a déjà purgé la totalité de sa peine de prison ferme. Mais il est condamné à payer 5 milliards de FCFA de dommages et intérêts et 100 millions de FCFA d’amende à l’Etat.

Tout comme son lieutenant, Tony Ondo Mba, qui comparait en même temps que lui, l’ancien homme fort du régime d’Ali Bongo était poursuivi pour détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, concussion, blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs.

« Aucun élément de preuve n’a été retenu et on rend une telle décision », déplore un proche de l’ancien détenu, qui s’indigne par ailleurs que ce haut commis de l’Etat n’ait pas bénéficié des circonstances atténuantes malgré le vice  de procédure dénoncé même en décembre 2020 par le groupe de travail de l’ONU. L’organise onusien avait fustigé la détention arbitraire de Brice Laccruche Alihanga et demandé sa libération.

Il se susurre donc que « BLA aurait dû être acquitté ». Une décision qui remettrait au goût du jour, les dysfonctionnements ambiants au sein de la justice. Pour l’opinion, il faut absolument une remise en question du système judiciaire gabonais, pour être en phase avec les attentes du peuple gabonais, pendant et après cette période de transition.

Camille Boussoughou

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