Port-Gentil : liberté pour un père de famille emprisonné depuis 3 ans pour viol supposé

Il a été placé sous mandat de dépôt le 8 juillet 2021 pour le viol présumé de la fille de sa partenaire, 3 ans après, James Chacha est libre. Il a été acquitté par la Cour criminelle de Port-Gentil en audience criminelle statuant publiquement en matière criminelle. 

« C’est une victoire pour moi ! C’était un procès à charge et il fallait démontrer que les faits ne reflètent pas la réalité, et mon client est resté constant dans ses déclarations », a fait constater avec satisfaction, Me Reine Remanda, avocat commis d’office.

Se réjouissant de la réussite de la fille de sa concubine qui venait obtenir son entrée en 6e, James Chacha gabonais de 35 ans, décide de se rendre au marché Grand-Village pour y faire des courses. Brutalement, il se détourne de sa trajectoire pour se rendre au collège  Henry-Clément, après les pavés de la route du Centre social, dans le 2e  arrondissement de Port-Gentil. Dans une pièce que lui avait proposé un de ses potes, pour 50 000 FCFA, il aurait suggèré à la demoiselle de coucher avec lui, en vain. Offensée la jeune T.O âgée de 16 ans prend rapidement la fuite les larmes aux yeux.

Plus tard, alors que la victime était profondément endormie au salon, James Chacha quitte son lit pour se munir d’un couteau avec lequel il aurait contraint cette demoiselle à sortir avec lui. Introduisant ses doigts, puis son pénis sans préservatif dans le sexe de la gamine, il réussit finalement à assouvir sa libido en déflorant la petite fille. À maintes reprises, la scène se serait répétée au domicile familial. Au courant des faits,  la génitrice décida alors de déposer une plainte après que son conjoint l’ai confirmé de ce que sa fille avait perdu ses gants.

Aussitôt, il est interpellé par les Officiers de Police Judiciaire, pour le crime de viol sur mineur de moins de 18 ans. Accusé de ce grief, le mis en cause a nié les faits en bloc tout au long des enquêtes et même à la barre, précisant que l’argent était censé acheter des consommables et non d’appâter la victime.

Des allégations qu’il a maintenu lors de son procès. Constant dans ses déclarations depuis l’enquête préliminaire, James est même jusqu’aller proposer à la Cour la nécessité de la présence de la victime à ce procès pour plus d’éclairage, en vain.

« La partie civile n’a pas comparu, il était très difficile de combler les vides qui existaient dans le dossier ››, a expliqué l’avocat.

Une absence de la victime qui n’a malheureusement pas pu asseoir la culpabilité de l’accusé, et édifier l’assistance quant aux circonstances entourant l’infraction. En outre, il a été acquitté au bénéfice du doute même si le ministère public ait sollicité une peine de 15 ans d’emprisonnement et 200 000 francs CFA d’amende. La main levée de son mandat de dépôt a été ordonnée.

Jean Jacques Rovaria Djodji

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