Le ministre de l’Economie et des participations, Mays Mouissi a lancé lundi le projet Digitax, une plateforme numérique pour déclarer et payer ses impôts sans se rendre dans les bureaux des impôts.
« Digitax a pour but de simplifier et de dématérialiser l’ensemble des procédures à la charge des contribuables et aussi d’élargir l’offre d’e-services et améliorer la relation client avec les contribuables », a déclaré le Directeur général des impôts, Eric Bouma lors de la cérémonie de lancement.
Digitax est une version améliorée de E-tax, le service de paiement en ligne qui existait déjà. Il combine entre autres une console e-Bank_DGI destinée à recevoir des ordres de paiements.
Le service est déjà opérationnel juste avant ce lancement ce 8 avril 2024.
Dans un premier temps, les contribuables concernés sont les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 60 millions de FCFA et ceux qui relèvent de la Direction des grandes entreprises.
Fin du paiement en espèces ou par chèque
La mise en service de Digitax met fin au paiement des impôts et taxes par chèque ou en espèces. Dès cette année, ce sont les entreprises inscrites dans le registre des Centres des impôts des moyennes entreprises (CIME) et de la Direction des grandes entreprises (DGE) qui sont les premiers concernés.
Le gouvernement veut mettre fin au risque lié à la manipulation de l’argent en espèces, a affirmé le ministre de l’Economie et des participations, Mays Mouissi dans son discours de lancement de Digitax. Ces risques sont notamment le détournement et le blanchiment des capitaux.
Libreville veut aussi éviter le risque des chèques non conformes et chèques sans provisions.
Le système accepte le paiement par mobile money donc via le téléphone portable. Il est aussi possible de payer un seul impôt via plusieurs banques en fonction des liquidités.
Assistance
Les autres entreprises seront concernées d’ici septembre. Tous les documents délivrés auront un code QR pour leur authentification. La délivrance des reçus est automatique. Toutes les informations collectées seront visibles par les banques, le trésor et le ministère.
Pour permettre aux entreprises qui ne sont pas totalement outillées à prendre le train en marche, des services d’assistance seront ouverts dans les bureaux d’impôts.
Antoine Relaxe
