Le maquis intellectuel de Timothée Mémey

Aujourd’hui le cas de l’AGASA et son mutisme à propos du surdosage du sucre dans les sodas made in Gabon. Bon régal !

Je me pose parfois des questions idiotes dont les réponses à ces questionnements sont une véritable torture qui ébranle mon psychique.

Franchement, entre nous, à quoi sert le machin appelé abusivement Agence gabonaise pour la sécurité alimentaire (AGASA), ce truc dit-on technique attaché au Ministère de l’Agriculture ?

De quelle sécurité alimentaire parle-t-on ? Est-ce qu’on est sérieux dans ce pays ?

Prenons un produit au hasard parmi tant d’autres du même tonneau et qui constituent un danger de santé publique : les sodas.

Ces boissons très consommées par nos enfants et même les adultes, par ces temps de très grande canicule, contiennent une décharge de sucre hors de la norme phytosanitaire et donc infectes à la consommation au même titre que les produits maraichers dopés aux pesticides et écoulés dans les quartiers par des vendeurs ambulants.

Plusieurs chimistes sont unanimes sur la question du taux de sucre très élevé dans les sodas made in Gabon.

L’objectif, me dit-on, est d’apater un maximum de consommateurs et de créer une addiction. Putain !

On voit sur le marché toute une gamme de ces sodas aux étiquettes variées, signe d’un marketing vicieux.

Conséquence de ce surdosage en sucre, dans 10 ans, on va fabriquer des millions de diabétiques et d’insuffisants rénaux. L’éminent Dr Gotran Macka présentait d’ailleurs le sucre comme un « monstre doux », c’est tout dire.

Pour faire exploser du chiffre, ces fabriques de merde installées dans ce pays nous vendent du poison à l’instar de certains de nos parents ouest-africains qui, pour attirer une clientèle abondante, saupoudrent les mets proposés aux clients de matière fécale.

La sécurité alimentaire du consommateur est sacrifiée sur l’autel d’un affairisme criminel. L’abondance de sucre dans les sodas vendus au Gabon et dont on dit les plus sucrés de la planète, semble ne pas interpeler L’AGASA, elle qui se vante d’avoir créé un laboratoire pour épingler les produits impropres à la consommation et mettre un holà !

C’est à croire que cette agence est tenue aux couilles par ces usines qui chient sur la santé des Gabonais.

Les chimistes qui bossent dans ces usines de destruction massive et qui se plient en quatre pour sauver des salaires minables au détriment de notre santé doivent être traduits au pénal pour complicité passive d’empoisonnement de masse.

L’Assemblée nationale doit s’autosaisir en initiant des contrôles parlementaires et interpeler le Ministre de l’Agriculture voire son collègue de l’industrie.

Devant le manque d’expertise des ONG spécialisées dans la défense des droits des consommateurs, le Gabon doit mettre à contribution un laboratoire privé car la santé des Gabonais en dépend. L’AGASA doit simplement disparaître pour avoir manqué au devoir de ses charges.

Tenez ! un autre produit trop sucré s’écoule abondamment sur le marché sans émouvoir les présumés experts de l’AGASA plutôt préoccupés à harceler à l’aéroport Léon Mba les voyageurs surpris avec un peu de Nkumu et de manioc dans les valises.

Ce lait concentré sucré que je n’ose pas citer pour ne pas aussi être complice de publicité insidieuse a une couleur rare sinon de l’huile de palme raffinée. Il est devenu la star des cafeterias ou « dos tournés » ainsi que des étales des épiciers des quartiers pauvres sauf « la Sablière ».

Ce lait est tellement « si bon » que son prix défi toute concurrence.

Et pourtant, une petite recherche sur le web montre que ce lait fabriqué en Asie, capitale mondiale d’huile de palme, est uniquement vendu dans certains dépotoirs appelés pays africains (Gabon, Bénin et Nigeria). Pôvre Afrique !

Avec tout ce surdosage de sucre, la CNAMGS doit bientôt déposer le bilan, incapable qu’elle sera dans une décennie d’honorer la facture médicale des diabétiques, insuffisants rénaux et autres cardiaques…

Pour dire simple, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) doit fermer l’AGASA et confier ses missions à un laboratoire privé qui sera retenu après appel d’offre international. Le laboratoire se chargera de convaincre les industriels des sodas de baisser leur facture de sucre, une baisse qui préservera la santé des populations et baissera la facture médicale nationale pour un véritable essor vers la félicité.

Je reviendrai sur le sujet tant que le CTRI ne nous dira pas le numéro de son communiqué à ce propos.   

 Timothée Mémey, journaliste éditorialiste indépendant 

NB : cette chronique ne reflète pas le point de vue de la rédaction  

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