Lamentations : la Djoué Onga, snobé, oublié par Oligui Nguéma

Le département de la Djoué Onga est le seul département du Haut-Ogooué n’ayant pas de représentant au parlement de transition. Ni député, ni sénateur.

« Le soleil brille pour tout le monde, sauf que la transition nous a bâillonné car sans porte-parole au parlement et sans haut cadre dans l’administration, nous ne sommes pas sortis de l’auberge donc a nouveau oubliés personne ne pense à nous », selon les propos d’un jeune issu de cette localité dans une plate forte dédiée à ses ressortissants. 

Le 30 août dernier, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA devenait le Président de la République Gabonaise et libérait par la même occasion le Gabon.

Un acte salué dans tout le pays et notamment dans le département de la Djoué Onga situé dans le sud-est du Gabon dans la province du Haut-Ogooué.

Poste de Contrôle Administratif jusqu’en 1977 et district de 1977 à 1982, devenu ensuite de 1982 à nos jours département de la Djoué ONGA, cette localité fait partie des 11 départements de la province du Haut-Ogooué. Le département abrite l’une des  plus grandes plantations de Manioc du pays   avec plus de 120 hectares de Manioc au village Ossiélé appartenant à la coopérative agricole et sociale MPARI M’ABOUGA.

Depuis les années 1980, et jusqu’au 30 Aout dernier, le département de la Djoué a toujours eu des représentants dans les deux chambres du parlement. Ces 2 élus représentaient les populations originaires de cette localité, estimées à plus de 12 mille âmes y compris celles résidents en ville. Mais hélas leurs voix n’ont certainement jamais eu un écho favorable pour sortir cette partie du Gabon du retard connu jusqu’a ce jour.

Lors de la mise en place du parlement de transition, grande a été la surprise des habitants de cette localité de constater qu’aucun de leur fils ou fille ne faisait partie des membres des 2 chambres du parlement de transition, quand bien même le changement à la tête du pays et les aspirations du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a suscité chez les populations de la Djoué-Onga de l’espoir.

« Nous sommes oubliés, on pensait que nous étions sauvés avec le Général mais Onga est toujours oublié. Pas de route pas d’eau pas d’électricité et aujourd’hui pas de représentant au parlement » soupire un responsable d’un canton de cette localité en discussion avec les autres sages.

« Depuis le début de la transition, nous n’avons obtenu aucune nomination au bénéfice de notre département, exactement comme cela a été le cas les années précédentes. Nous n’avons pas d’eau, d’électricité ni de route parce que personne ne défend nos intérêts dans les sphères décisionnelles de l’Etat », réplique une femme chef de village.

Pour ASSARI DE NDOUNA Platini, ingénieur et haut cadre de cette localité, qui milite depuis plusieurs années pour l’épanouissement des ressortissants de cette partie du Gabon, avec sa coopérative agricole qui emploie plus de 120 personnes dans le département et les actions sociales multiples à l’endroit de ses semblables, « il est difficile d’expliquer à nos populations que le Gabon compte 48 départements et l’Assemblée nationale de transition compte 98 députés. Le critère de désignation d’un député aurait été tout simple : choisir dans chaque département du Gabon 1 député soit un total de 48 députés.

« Les 50 postes de députation restants, devraient être repartis selon la discrétion du pouvoir. Le même raisonnement est valable pour le SENAT », estime-t-il.

Les populations d’Onga espèrent que cette anomalie sera corrigée car le nouveau Gabon doit être construit par tout le monde à l’image de ces belles images des peuples autochtones qui ont intégré la Garde Républicaine dernièrement Grace au président de la transition.

Camille Boussoughou

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