C’est dans le cadre du projet Piscca N⁰ EJ23-013142, qu’une formation à l’endroit de 30 jeunes garçons et femmes en conflit avec la loi, a été lancée le 7 juillet 2023 à la prison centrale de Port-Gentil. Au bénéfice des détenus, cette formation concerne les domaines du froid, de la mécanique, de la climatisation automobile, de l’esthétique, de la coiffure et bien d’autres.
Le programme vise à favoriser la réinsertion des femmes et des jeunes en conflit avec la loi mais surtout, à équiper et donner des compétences professionnelles pour faciliter la réinsertion de jeunes femmes détenues de la prison centrale de Port-Gentil communément appelée »le château ».
« Les plateaux techniques resteront les propriétés de la prison et doivent devenir, des activités génératrices de revenus pour la continuité afin de développer d’autres activités de formation. Nous comptons sur les experts de l’IFPP avec qui un contrat a été signé, pour vous garantir que les bénéficiaires seront outillés dans le temps », a indiqué la responsable de SIFOS, Chantal Sagbo Sasse.
Grâce à ces outils techniques, dix agents du personnel de la prison, seront formés pour la pérennisation des formations d’une part. Et d’autre part, pour restituer les formations reçues aux personnes incarcérées afin qu’elles jouissent également de ce projet. Sous la supervision de la direction générale de la maison d’arrêt, ce projet permettra de rendre optimale la réinsertion avant de lutter contre la récidive des prévenus.
« Je peux témoigner pour dire que depuis que je suis directeur, je vois revenir ici des personnes ayant passées 13, 14 et même 15 ans, après seulement avoir fait deux ou trois mois libres. Et ce, pour les mêmes motifs. Cette formation nous l’espérons, permettra qu’ils soient autonomisés pour qu’ils ne reviennent plus ici. Il y’a ceux qui ont élu domicile ici, et ce n’est pas du tout normal », s’est indigné le Cmt Jean-Jacques Ona Mbengha, directeur de la prison centrale de Port-Gentil,
Le projet émane de l’intérêt que porte le gouvernement gabonais pour une réinsertion sociale des mis en cause, mais également à la valoriser de l’égalité de genre.
« Ce geste s’inscrit dans la philosophie politique du Chef de l’État qui est là, un moment clé de la promotion de l’égalité de genre », a indiqué en lançant le projet, Paul Ngome Ayong, gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime.
Vincent Ranozinault
