Perte des valeurs morales au Gabon : une fédération des femmes tire sur la sonnette d’alarme

La Fédération des femmes pour la paix mondiale section Gabon a récemment organisé à Libreville une conférence débat sur « l’importance des valeurs familiales pour forger la personnalité d’un bon manager ». Le but était de présenter à la jeunesse estudiantine présente, l’importance des valeurs familiales dans leur gestion future de la société.

« On ne construit pas demain demain. Demain se construit aujourd’hui. Et donc nous qui sommes une fédération de femmes, nous sommes des mères et nous sommes venus équiper ces jeunes pas sur le plan intellectuel mais sur le plan de la moralité », a indiqué Reine Laetitia Bouanga épouse Dakouo, président de la fédération.

D’après une observation et analyse de ces femmes leaders, un profond malaise lié à la perte de valeur domine la société. L’on enregistre un peu plus chaque jour dans la société, une perte des valeurs familiales + celles-là qui au-delà de la connaissance intellectuelle (le savoir) + nous apprend le vivre ensemble, l’amour, le partage, le pardon, l’entraide (morale) … ces valeurs qui semblent de plus en plus disparaitre pour laisser place à l’orgueil, l’insolence, la suffisance, la haine… qui détruisent et ne construisent pas.

«l’intellect ne discerne pas ce qui est moral et ce qui ne l’est pas alors que l’émotion, le fait d’avoir grandi dans une famille où on  demande pardon lorsqu’on a fait du mal à quelqu’un, où on apprend à aimer, on apprend à aider lorsqu’on voit quelqu’un en difficulté si vous n’avez pas vu ça de manière permanente de manière récurrente dans votre vie quotidienne, il vous sera difficile en tant que manager avec tous les biens, tout l’argent que vous aurez de pouvoir vivre pour autrui, de pouvoir aider son prochain ce sera difficile», a expliqué Reine Laetitia Bouanga épouse Dakouo.

D’ailleurs, il n’est pas rare de voir dans notre société un citoyen se faire agresser (verbalement ou physiquement) devant plusieurs personnes qui ne se sentent pas interpelées (indifférent) par la situation, poursuivent généralement paisiblement leur chemin comme si rien n’était. Plus rien ne choque tout devient normal.

« À côté du fait qu’il faut nourrir l’intellect, si nous avons des Hommes de cœur, si nous avons des Hommes qui peuvent penser à leur société, à leur environnement au lieu seulement de penser qu’à soit même, nous allons changer l’image de notre société », estime la fédération des Femmes pour la paix mondiale section Gabon.

La fédération souhaite multiplier ces conférences pour édifier le maximum des jeunes, l’avenir du continent noir.

Betines Makosso

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