Messieurs, Mesdames, chers amis, mes chers compatriotes,
Je remercie chacun de vous ici, hommes et femmes, jeunes et aînés, dignitaires et notables, toutes catégories confessionnelles et civiles confondues.
Je vous remercie pour votre disponibilité et pour le temps que vous m’accordez. C’est la preuve de l’amour que nous portons tous pour le Gabon. Cet amour est plus grand que chacun de nous, cet amour nous rassemble, cet amour pour notre Mère Patrie nous fédère.
Nous sommes le 7 mars 2023, une date marquante pour moi.
En effet, le 7 Mars 2013, ma mère m’a dit ceci en substance : « tu n’aurais jamais dû t’effacer du paysage politique parce que tu as les gênes de la politique en toi. Tu découvriras que là où il y a des humains, il y a des problèmes. Repars en politique! »
Je lui ai répondu : « Maman, j’ai démissionné du Parti Démocratique Gabonais en 2008, du vivant du Président Omar Bongo ; je me suis présentée aux élections de 2009, et je me suis effacée… Pourquoi aujourd’hui, tu me parles de politique? ».
Elle m’a répondu ce 7 Mars 2013 : « parce que maintenant, tu écoutes! ».
Chers amis , ma mère venait de me donner l’une des plus grandes clés pour être au service de mon prochain : l’écoute!
Et si nous nous écoutions un peu plus? Et si on écoutait un peu plus le
peuple gabonais qui n’a de cesse de crier pour plus de justice, de liberté et de dignité?
Voilà pourquoi j’ai choisi le 7 Mars, un jour que je considère comme sacré. Ce fût le dernier message de ma mère partie deux (2) jours plus tard, le 9 mars.
Mon amour pour ma Nation, mes chers compatriotes, chers amis, chers parents, m’a été inculqué par cette grande dame qui m’a tout donné et transmis des valeurs qui me portent aujourd’hui encore! Marie-Catherine AZIZET FALL NDIAYE était une pionnière qui s’est battue pour le Gabon. Et à travers elle, je rends hommage à toutes les pionnières qui, comme elle, se sont battues pour que la femme au Gabon mérite sa place totale et entière.
Comment pourrais-je commencer mon propos de ce jour sans avoir une pensée sentimentale pour mon mari, absent pour des raisons indépendantes de sa volonté.
J’exprime également ma reconnaissance au Président Omar Bongo Ondimba qui m’a permis de me rendre utile pour mon pays, de travailler sans relâche, de montrer à quel point une femme de conviction et déterminée peut réussir de belles réalisations pour le Gabon, si elle a les coudées franches.
Mesdames, Messieurs, chers amis, votre présence ici m’honore.
Autant que vous êtes, soyez les bienvenus dans ce cadre qui nous accueille.
Je vous reçois tous avec le cœur apaisé, sincère, empli de l’amour que chacun de nous ici nous devons avoir les uns pour les autres, parce que le Gabon, notre mère Patrie, a besoin de la cohésion de tous ses enfants pour se construire.
Ici, nous vivons tous sous le même ciel, le même sol, porté par tous les ancêtres qui nous ont précédés.
Nous vivons au rythme du tangage du même drapeau : vert, jaune, bleu. Nous vivons avec la même devise : Union, Travail, Justice.
Nous vivons les mêmes intempéries ou catastrophes naturelles, mais aussi
les mêmes désagréments causés par la négligence, l’égocentrisme et le manque de compassion.
Je me réjouis de constater qu’il y a de plus en plus des femmes qui se lèvent ici et là : c’est un signe des temps! Cela veut dire que lorsque la maison va mal, la mère doit voler au secours des siens !
En effet, qui mieux qu’une femme pour porter le sacerdoce, le poids de la vie de ses enfants ? Les Gabonais sont tous et toutes les enfants que notre Mère Patrie porte!
Qui dans nos villages, même les plus reculés, ne connait pas cette femme, cette mère qui a élevé ses enfants, parfois seule, sans aucun soutien?
Si je posais la question ici, plusieurs lèveraient le doigt pour reconnaitre qu’ils doivent le parcours de leur destinée à l’œuvre d’une mère, d’une grand-mère, d’une tante, d’une soeur ; en tout cas au dévouement d’une femme.
Mes frères, mes soeurs, chers amis, chers enfants, chers parents,
Je ne reconnais plus notre pays, notre Gabon.
Je ne retrouve plus la vision de grandeur qu’avaient les pionniers qui ont œuvré pour bâtir notre République.
Georges Damas Aleka, le compositeur de notre chant de ralliement commun, l’hymne national, La concorde, a inscrit dans nos mémoires ce message :
« Uni dans la concorde et la fraternité, éveille-toi Gabon! Une aurore se lève, encourage l’ardeur qui vibre et nous soulève… ». Cet hymne contient un message presque prophétique dans ses quatre couplets. Il est grand temps que nous nous l’approprions pleinement !
Nous n’avons jamais chanté « divisé dans la discorde et l’adversité, endors-toi Gabon, les ténèbres envahissent le pays, nous endorment et nous enterrent ». Non, il n’a jamais été question de cela ! Il est question d’une marche commune en avant vers l’essor et la félicité !
Malheureusement, à quoi assiste-t-on actuellement dans notre pays ?
Nous assistons à une politique qui, si nous ne faisons pas attention, risque de déchirer encore plus le tissu social de notre chère Patrie !
Le Gabon n’est ni à déchirer, ni à diviser! Mais si nous sommes des observateurs avisés, nous constaterons qu’au nom de la politique de mauvais goût, nos relations humaines sont au stade du déchiquetage! Nous constaterons que nos enfants sont utilisés pour de basses besognes !
Nous constaterons que certains de nos gendarmes, militaires et policiers, sensés protéger les populations et non une catégorie de personnes, les brutalisent comme on le leur demande parfois. Alors qu’eux aussi souffrent du manque d’eau et d’électricité au même titre que tous les autres Gabonais. En réalité, notre pays n’en peut plus de la misère qui l’étrangle et de cette injustice érigée en norme.
Il est pourtant possible de bâtir ensemble une meilleure communauté de destin. Le Gabon est destiné à être une grande Nation, et c’est pour cela que nous devons tous nous lever pour faire ce chemin ensemble! Et le premier pas de cette marche est celui de la dignité. En effet, la dignité d’un peuple doit être plus grande et plus forte que toute tentative d’en faire une valeur marchande. A chaque échéance électorale, nous assistons au même spectacle : on vous gave de cadeaux le temps d’une campagne électorale,
pour mieux vous oublier par la suite. Nous ne devons plus l’accepter! La dignité et la fierté des Gabonais ne sont pas négociables!
C’est en tant que mère que je me lève pour que nos enfants ne soient plus instrumentalisés mais qu’au contraire on bâtisse pour chacun d’eux un avenir meilleur.
J’ai été aux affaires, j’ai été membre du Gouvernement et membre du Parti Démocratique Gabonais. J’ai été utile aux différentes fonctions que j’ai occupées. J’ai travaillé avec dévotion et amour. J’ai travaillé pour l’ensemble des Gabonais, qu’ils soient au Gabon ou de la diaspora. Je connais les arcanes du pouvoir, j’ai une solide expérience, tant sur le plan national qu’international. Je n’ai jamais travaillé pour des individus mais pour le Gabon, ma Nation!
J’ai des convictions chevillées au corps, j’entends l’appel de mes compatriotes, je crois dans les forces du destin. Il est venu le temps de remettre le Gabon sur la voie de la prospérité partagée. Il est venu le temps d’un Gabon grand et digne d’envie.
Les remontées de mes moments contemplatifs à la recherche de l’homme ou de la femme qui serait susceptible de porter notre Nation, m’ont amené à prendre la décision de me lever moi-même; portée par le désir profond de voir le Gabon et les Gabonais se hisser au plus haut niveau social ainsi que dans le concert des nations.
Je ne me satisfais pas de ce Gabon de jeunes gens au chômage ou déscolarisés. Je ne me satisfais pas de ce Gabon de jeunes filles qui portent des grossesses précoces. Je ne me satisfais pas de ce Gabon dont la jeunesse est livrée aux affres de l’oisiveté et de la précarité. Non, ce n’est pas de ce pays dont nous besoin ! Pour tous les Gabonais, pour la jeunesse d’aujourd’hui, pour demain, pour l’avenir, levons-nous et insufflons le changement véritable !
Ce que je veux pour vous est grand ! Ce que je veux pour vous est juste ! Ce que je veux pour vous vous rendra votre honneur et votre dignité !
Vous me poserez certainement la question de savoir à quel titre je vous parle ? À quel titre je m’exprime ? Je vais vous le dire !
Je vous parle au titre de mes convictions, de mes valeurs, de mon engament, de mon parcours, de mon amour indéfectible pour notre pays.
Je vous parle parce que je suis prête. Je vous parle parce que notre Constitution, en son article 10, dit ceci : « Sont éligibles à la Présidence de la République, tous les Gabonais des deux sexes jouissant de leurs droits civils et politiques, âgés de quarante (40) ans au moins et résidant au Gabon depuis 12 mois au moins ».
Je prends une inspiration, le temps de réaliser avec vous que nous sommes face à un moment historique de notre destin commun.
Mes chers compatriotes, c’est le moment pour moi de mettre fin suspens : Je m’appelle Victoire Issembé épouse Lasseni Duboze. Vous l’avez deviné, Je suis candidate à l’élection présidentielle de 2023!
Je suis candidate à la Présidence de la République, non pas contre un compatriote en poste ou un autre qui, comme moi, nourrit de nobles ambitions pour notre pays, mais je suis candidate à la Présidente de la République pour notre pays que je chéris de tout mon cœur.
Mes chers Compatriotes,
Je ne suis pas candidate pour des calculs basés sur de vains honneurs et l’argent ! Je suis candidate pour le Gabon qui va à vau l’eau. Je suis candidate pour vous, mes chers compatriotes des neuf provinces, vivant sur notre terre et hors de notre pays. Je me lève parce que je le peux et surtout parce que mon coeur de citoyenne, de femme, de mère, ne peut plus supporter de savoir qu’au Gabon, un pays si riche, il existe des gens dans une précarité sans nom, avec des infrastructures indignes de ses enfants, toutes provinces confondues !
Nous avons tous été patients, je dirai même résilients, parce que nous avons attendu un sursaut de compassion et de responsabilité, mais l’égocentrisme affiché, le manque d’amour notoire pour les Gabonais ne nous permettent plus d’avancer, portant nos cercueils pour nous retrouver dans un précipice. Alors comme un soldat, comme Ntchoréret, je me lève pour livrer une bataille, non contre des humains, mais contre tout le mal qui mine notre société au quotidien !
Je suis candidate à la Présidence de la République parce que je suis certaine qu’ensemble, vous et moi, avec tous les citoyens, dans un sursaut d’orgueil patriotique, nous pouvons redresser ce pays. Parce que je sais comment y arriver ensemble, parce que je crois en nous, Parce que je crois au génie créateur de notre jeunesse, parce que je crois en la détermination des femmes et des mères, parce que je crois en la force des braves hommes Gabonais. Et enfin, parce qu’un grand Gabon sommeille et soupire dans l’attente d’une prise de conscience collective de ses enfants !
Dans mon livre intitulé « Gabonaises et Gabonais, écrivons une nouvelle page de notre histoire », vous trouverez encore plus de détails sur la raison de ma candidature à la Présidence de la République et surtout ma vision pour notre pays : un pays où il fait bon vivre pour tous !
Et comme toute fonction d’autorité, celle de Président de la République impose que l’on s’entoure de compatriotes dont l’appartenance ethnique, religieuse, politique, ou toute autre considération, ne sera pas un frein. Je ne me réclame ni de la majorité, ni de l’opposition. Je suis une citoyenne gabonaise qui assume parfaitement ses convictions, ayant la crainte de Dieu, l’amour du prochain et animée d’un esprit de rassemblent.
A la tête de notre pays, j’aurai besoin de compatriotes dignes de conduire le bateau Gabon vers des eaux paisibles, où l’horizon est prometteur pour les jeunes, les femmes, les personnes âgées, dans un Gabon où notre concitoyen, quels que soient ses choix politiques, se sent libre, heureux et fier d’être appelé Gabonais !
Chers frères, chers soeurs, chers amis,
Le véritable progrès ne peut être obtenu sans un Gabon unifié. Nous pouvons créer une société gabonaise inclusive et unie. C’est cette nouvelle unité nationale qui va réinventer le Gabon. Je promets de mettre en place une équipe solide, composée de Gabonais et des Gabonaises de tous bords, compétents et intègres, capables de contribuer à réinventer notre identité nationale, nos attitudes et notre mode de vie.
La grande majorité de notre population a moins de 35 ans. Nous avons, par centaines, des hommes et des femmes, jeunes comme adultes, qui cherchent désespérément à obtenir de meilleurs soins de santé, une
meilleure éducation, des formations adéquates, des emplois stables pour pouvoir subvenir à leurs besoins et mener une vie décente.
Une Autorité politique, quel que soit son Parti, est avant tout là, pour rendre heureux le peuple, le peuple gabonais en l’occurrence ainsi que tous les ressortissants des autres pays qui ont choisi notre Nation pour demeure. Nous sommes un peuple accueillant, ne sont pas, à condition de nous respecter et de ne pas se servir crapuleusement de nos richesses, à condition de créer un climat du vivre ensemble propice où tout le monde en sort gagnant parce que le Gabon, comme toutes les autres Nations, ne peut vivre en autarcie!
Tout cela est possible car nous savons, avec certitude, que le peuple gabonais est assis sur des milliards de dollars d’or, de pétrole, de bauxite, de minerai de fer, de manganèse, de diamants et de vastes étendues de terres fertiles. Pour résoudre ce problème, il suffit d’avoir une vision, des convictions, la détermination et une bonne volonté politique pour utiliser à bon escient nos richesses et ressources abondantes. Il suffit de penser
« Gabon d’abord! »
Permettez-moi de dire quelques mots sur les Entreprises privées. Il me revient très souvent, à tort ou à raison, que les entreprises installées dans notre pays, font l’objet de pressions pour des pourcentages de leurs bénéfices qu’ils sont tenus de reverser, non pas dans une caisse devant servir au bien public, mais pour remplir les comptes privés installés dans les paradis fiscaux. Je promets à ces entreprises que je ne serai ni leur actionnaire, ni leur associée, et encore moins le bénéficiaire de quelque pourcentage que ce soit! Je sais qu’en contrepartie des bénéfices qu’elles réalisent dans notre pays, elles versent de l’argent dans les caisses de l’Etat. Je prendrai les mesures nécessaires pour que cet argent profite à tous les Gabonais et non à un groupe d’individus.
Il est clair que nous ne pourrons pas profiter de ces ressources naturelles tant que le Gabon n’aura pas un leadership véritablement éthique et démocratique, c’est-à-dire des gouvernants prêts à redonner le pouvoir au peuple, afin de libérer l’énergie de l’autodétermination.
Je promets donc de redonner le pouvoir au peuple pour l’assurer d’une large et réelle implication dans la gestion des affaires publiques et pour un développement national concret, digne des potentialités de notre pays.
Pour avoir fait partie de la 8ème législature dans laquelle on comptait 57 Députés de l’opposition contre 63 de la majorité, au retour du multipartisme dans notre pays, celle qui a mis en place les Institutions de la République, je promets également d’encourager et de soutenir l’indépendance des Institutions, afin que celles–ci jouent pleinement le rôle qui leur est assigné par la Constitution de notre pays.
Je vise à garantir les libertés fondamentales et les droits humains consacrés par la Constitution et leur mise en vigueur. Ceci est d’une importance capitale. De ce point de vue, je précise que j’appartiens à une famille dans laquelle des parents ont, bien avant et après les indépendances, navigué dans l’arène politique, sans heurts et en toute liberté d’opinion et d’expression. Par exemple, avant l’arrivée du Parti unique, mon père Théophile et son frère Emile ont milité dans l’opposition, alors que leur frère Aristide, Premier Ambassadeur du Gabon en France et en Israël, militait aux cotés de Léon Mba. Ce qui est formidable avec ces trois frères, c’est que la politique n’avait en aucun cas détérioré leurs relations fraternelles : lors des réunions de famille, ils étaient unis et complices, se déplaçant ensemble pour rendre visite à leurs parents âgés.
Je tiens à dire ici, que c’est cette ambiance qui prévaut dans la fratrie de ma génération. Nous sommes nés libres et nous avons inculqué cet état d’esprit à nos enfants, en ce sens que je n’obligerai jamais un de mes enfants à me suivre dans mes choix politiques et n’enlèverai aucune once d’affection pour quiconque d’entre eux, ! C’est cela la démocratie : le respect de la liberté de choix de chacun ! Dans ce sens, je ne serai pas d’accord avec tous ceux qui s’en prendront à mes enfants pour leur faire payer mon choix politique qui tient de ma liberté personnelle à laquelle je tiens plus que tout. Et, mes enfants qui sont tous des majeurs et des patriotes, ont des compétences dont notre pays peut bénéficier, partout où ils seront employés. Et je souhaite que l’on ne les juge pas sur mes choix à moi, mais selon leurs propres engagements. Et c’est ce combat que je mène pour chaque Gabonais, et même pour ceux qui adhèrent au parti au pouvoir
actuellement : leurs enfants n’ont pas à pâtir des choix politiques de leurs parents. Vous le voyez, notre combat pour une véritable démocratie au Gabon n’est pas sélectif. Notre engagement à défendre la liberté et l’indépendance de chacun est total!
Gabonais et Gabonaises, mes chers Concitoyens,
Notre pays a besoin de dirigeants qui ont la passion et l’engagement pour le développement social, culturel, économique et politique. Nous avons besoin de dirigeants audacieux pour dire non à ce qui ne fonctionne pas. Nous avons besoin de leaders qui cultivent les valeurs positives. Nous avons besoin de leaders avec une grande éthique, des leaders travailleurs, honnêtes et intègres.
Nous avons besoin de dirigeants capables de gérer nos aspirations, nos aptitudes et nos compétences dans nos différences et notre diversité. Nous avons besoin de responsables pour engager un dialogue franc et courtois avec nos partenaires de tous bords, pour éviter les erreurs du passé où l’ignorance et la méconnaissance des dossiers ont abouti à la signature d’accords désavantageux pour notre pays. C’est dans ce contexte qu’est né le Franc CFA dont les dirigeants africains n’ont pas perçu la portée de domination et de servitude.
Ce type de leadership devra être désintéressé et inspiré. Des leaders à l’esprit d’entreprise, qui sauront mettre l’argent et l’énergie là où il faut. Des dirigeants capables d’exploiter et d’intégrer les capacités collectives, les atouts et le potentiel humain du pays, pour garantir un véritable développement inclusif, Des dirigeants qui s’efforceront d’équilibrer le pouvoir, et établir un rapport gagnant-gagnant entre le Gabon, l’Afrique et le reste du monde.
Pour y parvenir, je propose de :
- Bâtir une économie fondée sur la connaissance et entrer plus rapidement dans le monde nouveau de la production de l’intelligence et des services. Cela générera non seulement de la croissance, mais aussi la prospérité pour tous les Gabonais. Le but poursuivi étant de créer des emplois, mais des emplois durables et décents, afin que les Gabonais puissent vivre une vie meilleure.
Du fait de plusieurs mauvais choix actuels de la gouvernance actuelle, les conditions socio- économiques se sont considérablement détériorées ;
- Prendre rapidement des mesures drastiques pour que le pays se mette sur le chemin véritable de sa transformation ;
- Mettre un terme au népotisme et à la captation des ressources de l’État qui ont caractérisé notre politique économique ;
- Protéger les personnes et les biens afin de construire une vie juste et équitable. En d’autres termes, garantir et assurer la sécurité par les forces qui en ont le mandat, étant entendu que nous sommes conduits, si nous n’y prenons garde, à vivre des niveaux élevés d’insécurité ;
- Revaloriser notre système éducatif qui, autrefois, très apprécié, a été galvaudé et dévalorisé ;
- Redonner l’espoir à toutes les couches de la société, sans distinction de sexe, de religion, d’origine ethnique, de profession ou localisation géographique ;
- Prendre des mesures nécessaires pour que l’égalité des chances soit une réalité pour tous. au cours des dernières années, nos conditions de vie se sont fortement dégradées : coût de la vie en spirale, chômage élevé, pertes massives d’emplois et un climat économique généralement difficile. Sur le plan macroéconomique, l’augmentation de la dette publique, la dépréciation de la monnaie et l’augmentation de l’inflation, la détérioration de la position de la balance des paiements et la pauvreté actuelle, la baisse du pouvoir d’achat, etc.
L’égalité des chances consiste à faire en sorte que les individus disposent des “mêmes chances”, des mêmes opportunités de développement social, indépendamment de leur origine sociale ou ethnique, de leur sexe, de leur religion, des moyens financiers de leurs parents, de leur lieu de résidence, etc.
Avec un leadership différent, on peut redonner de la dignité aux plus vulnérables et fragiles, libérer toutes les énergies et permettre aux marginalisés de retrouver leur place entière au sein de la société gabonaise
- Rendre nos communautés plus autonomes économiquement, en renforçant et en modernisant, les chaînes de production et d’approvisionnement alimentaires ;
- Changer de modèle économique pour libérer la créativité de chaque Gabonais et pour endiguer l’effondrement des entreprises gabonaises et les pertes d’emplois qui découlent en grande partie du système économique actuel ;
- Mettre la jeunesse gabonaise au cœur de mon projet politique. Cette jeunesse est brave, vaillante, capable d’exploits, pourvu qu’on lui tende la main et qu’on crée les conditions pour libérer son génie créatif. Je m’y emploierai avec force et détermination car c’est pour leur passer le relai que je me lève !
- Créer des emplois pour améliorer le niveau de vie de nos populations. Mon objectif est d’oeuvrer à ce que chaque Gabonais ait un emploi décent. Ceci passera par des formations ciblées suivies d’un important recrutement annuel de jeunes Gabonais dans le secteur public élargi et privé, sur la base d’incitations fiscales Par exemple, nous lancerons un programme national d’apprentissage qui formera des ressources humaines techniquement qualifiées, pour l’industrialisation et l’entrepreneuriat dans les secteurs les plus variés ; nous allègerons les charges fiscales des entreprises qui s’engagent à recruter de façon durable nos jeunes.
- Assainir la vie publique, autrement dit mettre de la morale dans l’administration des affaires publiques. Les Ministres et autres agents publics seront invités à exercer leur autorité avec mesure, modestie, dignité et respect des personnes au service desquelles ils/elles sont nommé(e)s. Ils seront également soumis à une évaluation régulière de leur action au bénéfice de tous.
Gabonais et Gabonaises, mes frères et soeurs,
Je m’engage à mettre en place un Gouvernement tourné vers l’humain, avec des normes élevées d’intégrité, de respect et de responsabilité envers le peuple gabonais. Je veux sortir de ces logiques d’intérêts personnels et faire
de chaque Gabonais un véritable acteur du changement pour lequel nous nous battons tous depuis tant d’années!
Les départements ministériels et les administrations qui y sont rattachées doivent être gérés comme un bien appartenant à l’Etat et non comme un bien privé. Les ressources du pays doivent servir au développement national et non pour promouvoir les intérêts politiques ou personnels d’un individu.
En conclusion, je dirais :
J’ai une passion : le Gabon
J’ai une obsession : le bien-être des Gabonais et des Gabonaises.
Plus de soixante années sont passées depuis la déclaration d’indépendance de plusieurs pays africains mais, très peu de peuples vivent réellement libres de tout joug. En réfléchissant tout haut, et de manière naïve, c’est à dire avec le cœur et non sur la base de statistiques poussées, j’ai tendance à croire que certains Africains ont du mal à débarrasser de leurs gènes les influences et les nodules métastasiques de l’histoire de la colonisation où il y avait des ‘dominants’ et des ‘dominés’, et même ils se complaisent dans la servitude.
Les pouvoirs africains, à l’exception de quelques-uns, au lieu de tirer leurs concitoyens vers le haut, font le strict minimum et les asservissent. Les époux, au lieu de protéger leurs épouses, en font des dominées, parfois battues. Le personnel de maison est considéré comme du bétail ; dans les chantiers, les ouvriers sont déshumanisés ; les jeunes n’ont plus de repères et se perdent dans un océan d’anti-valeurs. Arrêtons là les exemples… Le changement des mentalités est plus que nécessaire, et il doit nous conduire à voir ensemble ceux qui ont le cœur prêt à se mettre au service de tous, et mettre à la place qu’il faut, les hommes et les femmes ayant pour unique préoccupation leur Nation et le bien-être des populations.
Le GABON, notre Mère Patrie, mérite plus et mieux! En réalité, notre ennemi n’est pas notre compatriote Gabonais mais le retard dans notre développement. Changeons de mentalité car, je le répète, l’ennemi est subtil, rusé, visible et invisible, il est ailleurs ! Il est dans la division, le tribalisme, l’égocentrisme, le manque d’amour, la méchanceté, les crimes de sang ou
« rituels », le chômage des jeunes, la déshérence de notre jeunesse et j’en passe!
Je me lève pour rassembler, pour recréer un sentiment d’unité nationale, pour tendre la main et le coeur. Je me lève pour la grandeur de notre Nation qui passe par l’unité! Et ce n’est certainement pas un hasard si les premières paroles de notre hymne national sont : « Uni dans la concorde et la fraternité »!
Il ne s’agit pas seulement de changer de mentalité, il faut également avoir une vision pour sa propre destinée. La vision est le but à atteindre : elle est l’essence du véhicule qui va donner à chacun et à chacune, la capacité d’affronter les circonstances et les réalités pour voir cette vision s’accomplir. Soyons des hommes et des femmes de vision et d’action! Donnons-nous les moyens d’atteindre notre vision, en travaillant de manière diligente et acharnée. Tout est possible à celui ou celle qui a une vision et qui y croit !
Gabonais, gabonaises, mes cher(e)s compatriotes,
Voici venu le temps de nous démontrer à nous-mêmes et à tous que nous pouvons le faire! Voici venu le temps d’accepter de construire ensemble un Gabon heureux, riche de tous, riche pour tous et prospère.
J’ai beaucoup appris de l’expérience de ma candidature en 2009.
Je suis prête! J’ai un Programme de gouvernement que je vous présenterai dans les jours à venir.
Si vous m’accordez vos suffrages, je serai la Présidente de la République. Je vous servirai avec loyauté, avec humanité et avec justice. Je serai au service de tous les Gabonais et de toutes les Gabonaises. Je n’excluerai personne pour peu qu’on se retrouve dans les valeurs d’Union, de Travail et de Justice.
Nous bâtirons ce pays ensemble.
Donnez à ma détermination la force du vent!
Donnez à mon engagement l’énergie de la foi, cette crainte de Dieu qui nous rend meilleur.
Que nos prières soient le bouclier qui protège chaque enfant de ce beau pays.
Voilà pourquoi je me lève!
Je me lève pour vous, jeunesse du Gabon !
Vous êtes notre avenir et je me bats pour que demain, vous preniez la relève!
Je me lève pour vous, Femmes du Gabon!
Pour que chacune puisse réaliser pleinement son potentiel et prenne toute sa place dans le développement du Gabon!
Je me lève pour vous, Hommes du Gabon!
Parce que vous êtes notre force et que le pays est fort quand vous êtes forts!
Je me lève pour que la voix de chaque Gabonais compte et soit désormais entendue!
Je me lève pour toi, Gabon!
Parce que tu es ma passion, tu es notre héritage, tu es béni et que ton avenir se dessinera toujours aux chaleureuses couleurs de notre drapeau : vert, jaune et bleu!
De l’Estuaire au Haut-Ogooué, du Moyen-Ogooué à la Ngounié, de la Nyanga à l’Ogooué-Ivindo, de l’Ogooué-Lolo à l’Ogooué-Maritime et du Woleu-Ntem à la Diaspora, levons-nous! Levons-nous et écrivons une nouvelle page de notre histoire!
C’est là le slogan de ma campagne : Ecrivons une nouvelle page de notre histoire!
Je suis une femme, je suis une mère, je suis une guerrière. Je ne laisserai personne au bord de la route.
Je me battrai jusqu’au bout de ma vie pour que notre pays reprenne toute sa place.
Allons remporter cette élection dans les urnes et changeons ce pays pour toujours !
Akewa ni, Abora nen, Lévélé wè, Diboti di néni, Maloumbi, Akiba! Je vous remercie!
(Ne pas oublier la Journée Internationale des droits des femmes)
Soyez tous bénis!
Que Dieu vous protège! Vive le Gabon!
Gabonactu.com