Une forte délégation conduite par le Premier Ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, a séjourné dans la capitale économique du 07 au 08 septembre dernier. L’objectif était de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux des différents projets prioritaires du chef de l’État. Ainsi dans son chronogramme, la cheffe du gouvernement s’est rendue à la cité des 3 dorades (3D), située à N’tchéngué près du stade Michel Éssongué. Abandonné depuis près de 10 ans faute de financement, il était nécessaire pour l’actuelle patronne du gouvernement gabonais de trouver des pistes de solutions pour remettre le train en marche. À cet effet elle a instruit le ministre des travaux publics qui l’accompagnait, de lui dresser un rapport dans les prochains jours, lui permettant d’avoir une visibilité claire sur ce chantier pour une reprise des travaux.
« Le Gouvernement va intensifier les missions de suivi et de contrôle pour s’assurer de la bonne exécution des différents projets sur le territoire national », a fait comprendre Mme Ossouka Raponda au terme de la visite du chantier.
Sur le site de cet immense projet, le Directeur général de la société nationale immobilière (SNI), Hermann Kamonomono a fait savoir au premier ministre les points qui retardent le chantier malgré les 26 milliards préalablement injectés par l’État. Il s’agit entre autres, du problème des voiries qui coûterait près de 2 milliards, de l’adduction en eau potable mais également celui de l’électrification du chantier.
Selon des informations parvenues au chef du gouvernement, pour la matérialisation de ce chantier, l’État devrait encore débourser près de 17 milliards pour terminer le projet repartis ainsi qu’il suit ; 6.6 milliards de FCFA pour les travaux de finition des 10 immeubles sortis de terre, et 11 milliards pour les 1000 logements.
« Ce sont des travaux qui nécessitent un financement colossale pour finir ce projet du chef de l’État. Le fait ici est que les réservataires ont déjà tout payé mais les maisons ne sont pas finies. Ils attendent même qu’on termine les travaux. Or nous ne disposons pas de fonds. Ce qui n’est pas le cas à Bikélé par exemple où la SNI a dû financer par exemple le projet des voiries etc », a indiqué M. Kamonomono à la cheffe du gouvernement.
Les fonds en provenance des réservataires pour l’octroi d’une maison (30.000.000 FCFA l’unité), n’auraient jamais atterris dans les caisses de la SNI. L’argent s’est volatilisé au point où personne ne sait où l’argent est passé et toutes les villas sont déjà vendues.
Implanté sur une superficie de 800.000 m² pour 1500 logements sociaux et 10 immeubles en trois étages pour 150 appartements, cet immense projet constitue jusqu’ici un éléphant blanc.
Vincent Ranozinault